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20-01-2011
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Société
Technologie
France
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Partager les idées est conseillé pour la santé

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Partager les idées est conseillé pour la santé
(Crédit photo : xb2o/Flickr)
 
Des interventions de scientifiques, d'artistes et de penseurs. C'est ce qu'ont pu apprécier récemment les 800 personnes qui ont assisté à TEDx Paris. Un événement calqué sur les conférences à succès nées en Californie.
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Les conférences TED (Technology, Entertainment and Design) réunissent chaque année en Californie la crème de la crème des affaires pour trois jours de safari mental. Le gratin de l’innovation mondiale, comme les patrons de Google, Amazon et Microsoft se disputent les quelques places. A longueur d’années, ils enchainent discours et interviews. A TED, ils écoutent. Sur scène des scientifiques, artistes ou chefs cuisiniers se relaient pour 18 minutes de présentation de leurs idées.

Depuis quelques années, TED est sorti de son écrin. L’intégralité des conférences est accessible gratuitement sur Internet. Une ambition : propager des idées qui peuvent impacter notre rapport à l’autre, à la vie, au temps, à la terre ou au néant… bref, changer le monde. Grâce à Internet, les conférences TED se sont démocratisées. A ce jour, les vidéos des interventions ont été vues plus de 300 millions de fois et discutées, grâce aux pages de commentaires, dans tous les sens et dans 80 langues, reliant des internautes de Paris à Bombay, du Cap à Tokyo.

Epatés par l’enthousiasme et l’appétit intellectuel des internautes, les organisateurs ont poussé la logique beaucoup plus loin. Formidable pied de nez au nivellement par le bas des médias de masse, ils ont décidé de permettre à tout un chacun de créer, dans son coin, sa propre conférence TED. A l’heure où les entreprises s’accrochent à leurs actifs, eux donnent marque et secrets de fabrication, en licence libre. Les volontaires s’engagent à respecter les règles du jeu, la quasi-gratuité de l’accès à l’événement notamment.

Et le procédé est en train de devenir un phénomène de masse. En 22 mois, 1 200 conférences TEDx ont été montées, dans 90 pays. A côté des attendus TEDx New York, Dubai et San Franscisco, il y a eu TEDx Kibera. Dans le plus grand bidonville d’Afrique, au Kenya, les intervenants défilaient devant des draps blancs en guise d’écran et face à une audience assise sur des chaises en plastique. A Jérusalem, des femmes palestiniennes et israéliennes ont travaillé ensemble pour créer un événement commun, dédié aux femmes vivant de part et d’autre du mur. A chaque fois, les interventions sont filmées, postées sur le Net, traduites par les internautes eux-mêmes. La viralité a trouvé une belle expression.

Samedi 15 janvier, à l’espace Cardin, 800 personnes écoutaient religieusement les intervenants de TEDx Paris. Les places s’étaient arrachées en quelques minutes sur Internet. En cinq heures samedi, ce fut un gloubiboulga conceptuel assez jouissif, entre origines de l’univers et agriculture bio, chirurgie cardiaque infantile et particules élémentaires. Et cela faisait du bien. Du bien de savoir que partager des idées est une fête. Du bien d’entendre des personnes, connues ou non, raconter leur bataille, chaque jour, avec leurs petits bras, contre une injustice, une maladie, un travers de société.

Parmi les interventions en libre accès sur le site de Canal +, il y a notamment celle de Pierre Rabhi. D’une voix douce, il a lancé à l’assemblée de maniaques de gadgets et d’innovations qu’il avait devant lui : « L’indispensable n’a pas été résolu ; le superflu n’a pas de limites. L’homme est surdoué mais inintelligent ». Jean-François Noubel qui a « quitté l’argent pour devenir riche », a expliqué son travail – un véritable chemin – contre le système monétaire mondial et pour les monnaies libres. L’agriculteur Jacky Dupety a montré que le bois de rameau, bien utilisé, constitue un engrais naturel, le BRF, au rendement d’autant plus hallucinant qu’il nécessite moins d’eau et aucune intervention humaine. Eric Brun Sanglard, aveugle devenu designer d’intérieur, précisément parce qu’aveugle, a conseillé : « Il faut fermer les yeux pour mieux voir ».

Ce billet est originellement paru sur le blog de Flore Vasseur.

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Entrepreneur, chroniqueuse sur France Culture, Flore Vasseur est aussi documentariste et romancière. Elle est notamment l’auteur du roman « Comment j’ai liquidé le siècle », une charge féroce contre l’oligarchie politico-financière.

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