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3-05-2010
Mots clés
Consommation
France

Grenelloscope : l’étiquetage carbone reporté

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Grenelloscope : l'étiquetage carbone reporté
 
Alors que le texte du Grenelle 2 est présenté cette semaine à l’Assemblée, « Terra eco » distribue les cartons rouges et les cartons verts.
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Avant de voir fleurir des étiquettes sur les produits de grande consommation pour informer les citoyens de leur impact sur l’environnement, il faudra encore attendre. Du moins si le texte du Grenelle 2 est voté en l’état. Officiellement, l’étiquetage environnemental, qui devait entrer en vigueur dès le 1er janvier 2011, n’est pas abandonné. Mais il sera soumis à une phase d’expérimentation à l’issue de laquelle on jugera – au moins un an plus tard – du bien-fondé ou non de son application. « C’était une mesure forte du Grenelle, parce qu’elle touche le quotidien des gens et le modèle même de notre consommation », regrette déjà Steve Duhamel qui suit ce dossier pour le WWF. L’information sur les produits, plébiscitée par les Français selon une étude récente du cabinet Ethicity [1], est en effet avec la fiscalité verte un des principaux leviers pour agir sur la consommation. « On a suffisamment de recul. Les premières expériences d’étiquetage chez Casino ou Leclerc, ont déjà 5 ans. Et nous sommes dans l’expérimentation depuis 2 ans, sous l’égide de l’Ademe qui a mis en place des groupes de travail, en partant de l’Analyse du cycle de vie, qui est une norme internationale reconnue », s’étonne Steve Duhamel.

Pourtant, tous les partenaires du Grenelle semblaient partants sur ce nouvel étiquetage, et les associations qui suivent ce dossier n’ont pas vu venir cet amendement qui remplace la mise en œuvre de l’étiquetage par une expérimentation, même si on elles ont pu sentir ici ou là quelques réticences du côté du ministère de l’Agriculture et de la Pêche qui craignaient que la mesure soit trop coûteuse pour les petits producteurs. L’étiquette verte a peut être aussi été victime de son ambition. Elle ne se contentait pas de calculer l’empreinte carbone d’un produit comme en Angleterre, mais visait un affichage multi-critères, en prenant en compte des aspects qualitatifs, comme la préservation de la biodiversité qui implique une transparence sur l’origine des matières premières d’un produit. « Une entrée en vigueur janvier prochain, c’était peut-être prématuré, reconnaît de son côté Morgane Piederriere de France Nature Environnement, mais on exige une date butoir ! » La principale crainte des ONG, c’est que les entreprises suivent désormais cette affaire de loin, alors que l’entrée sa mise en œuvre les aurait stimulées dans une saine concurrence pour obtenir la meilleure note écologique pour leurs produits. « Et pour le consommateur, conclut Steve Duhamel, ça veut dire, en l’absence de cadre réglementaire, qu’on laisse se développer un étiquetage anarchique et les faux labels marketing qui donnent dans le greenwashing. »

[1] Selon cette étude réalisée en mars 2010, 74% des Français souhaitent une information sur l’impact environnemental des produits qu’ils achètent

Sources de cet article

- Photo : J.Reynold

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