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19-12-2013
Mots clés
France
Monde

Notre top 10 des meilleurs livres en 2013

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Notre top 10 des meilleurs livres en 2013
(Crédit photo : Jayel Aheram - flickr)
 
Du best-seller « Dette » à la réédition du livre de Ken Kesey « Et quelquefois j’ai comme une grande idée », voici notre sélection 2013 des meilleurs bouquins.
Le Baromètre de cet article
ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
SUR LE MÊME SUJET

- « Dette », de David Graeber, Les Liens qui libèrent, 624 p., 29,90 euros.

Cette somme court de l’invention du crédit en Mésopotamie à la crise des subprimes, cite Rabelais ou le Rig-Veda (les hymnes sacrés de l’Inde) et offre une puissante réflexion historique et morale, l’humour en prime. Surprise, c’est un succès : 100 000 exemplaires vendus aux Etats-Unis, autant en Allemagne. Car David Graeber, anthropologue, prof d’économie à l’université de Londres et instigateur d’Occupy Wall Street, démontre comment l’adage « Chacun doit payer ses dettes » a deux poids et deux mesures. Dans certains Etats américains, une personne endettée peut aujourd’hui être jetée en prison alors que sa banque est renflouée par des fonds publics. Et quand les créanciers et le Fonds monétaire international étranglent la Grèce ou le Portugal, Washington relève son plafond de la dette – de 5 000 milliards de dollars en 1996 (3 700 milliards d’euros) à 16 700 milliards en 2013 (12 360 milliards d’euros). Parmi les créanciers, Pékin ne réclame pas (encore) ses intérêts, le déficit américain servant à acheter made in China – des Iphones notamment…

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- « Et quelquefois j’ai comme une grande idée », de Ken Kesey. Monsieur Toussaint Louverture, 800 p., 24,50 euros

Loué soit Monsieur Toussaint Louverture. Ce petit éditeur exhume des pépites de la littérature américaine inconnues du public français : après Karoo, de Steve Tesich, ou Le Dernier Stade de la soif, de Frederick Exley, il frappe à nouveau très fort. Ken Kesey, l’auteur de Vol au-dessus d’un nid de coucou, considérait d’ailleurs Et quelquefois j’ai comme une grande idée, paru en 1964, comme son chef-d’œuvre. C’est à se demander comment ce roman beau à pleurer a mis cinquante ans pour arriver chez nous, depuis l’Oregon où il a été écrit et où se déroule l’intrigue. La bourgade forestière (imaginaire) de Wakonda, sur la côte Pacifique, est paralysée par une grève des bûcherons. Hank Stamper, qui doit respecter un contrat de livraison de bois, fait appel à son demi-frère Leland, parti quelques années auparavant vivre dans l’Est. L’étudiant revient au bercail, déterminé à se venger de Hank, qu’il juge indirectement responsable du suicide récent de sa mère. L’aîné, bien plus âgé, entretenait en effet une liaison avec celle-ci, seconde femme de Henry, le père des deux garçons devenu un vieillard gâteux…

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- « Paradis (avant liquidation) », de Julien Blanc-Gras. Au Diable Vauvert, 252 pages, 17 euros.

Les îles Kiribati, dans le Pacifique, sont un « pays en voie de disparition » dont le président envisage de déplacer la population aux Fidji. Ses habitants, démunis de tout, tentent d’endiguer la montée des eaux, conséquence du réchauffement global et du « mal-développement » local. Le globe-trotter Julien Blanc-Gras raconte leur combat et leur horizon troublé. Sans misérabilisme, avec humour et empathie, il témoigne de cette « catastrophe au ralenti » : le chômage, la pollution qui détruit les récifs coralliens et même les importations de boîtes de thon et d’huile de coco, « les deux seules denrées dont le pays regorge ». —

- « In God We Trust », de Winshluss, Les requins marteaux, 104 p., 25 euros.

Après avoir revisité Pinocchio (Prix du meilleur album à Angoulême en 2009), Winshluss s’attaque à la Bible. Avec quelques bières et des lunettes 3D, Dieu convainc les jeunes de l’intérêt de son œuvre : scientifique (Jésus ne marchait pas sur l’eau, il surfait), historique (les dinosaures ont disparu car l’arche de Noé affichait complet), pratique (les excuses pour expliquer à vos proches la procréation divinement assistée, pourquoi ne pas devenir ami avec Dieu sur Facebook, etc.) et gastronomique (l’hostie goût bacon, idéale avec un grand cru). Bref, une BD salutaire, entre Hara-Kiri et Monty Python : La Vie de Brian. —

- « Le Petit livre noir des grands projets inutiles », de Camille, Le Passager Clandestin, 126 p., 7 euros.

Il n’y a pas que Notre-Dame-des-Landes, dans la vie. Les « investissements d’avenir » du gouvernement pourraient financer huit nouvelles autoroutes, dont l’A45 Lyon-Saint-Etienne, qui doublonnerait l’A47… Ce projet figure dans ce livre noir, avec d’autres dans les cartons (le centre d’enfouissement de Bure), lancés (Iter, ligne Lyon-Turin, grands stades…) ou en activité (l’A65 Pau-Langon). Fondé sur l’expertise des collectifs d’opposants, cet inventaire met en lumière l’absurdité écologique et économique de ces chantiers, et les lobbies à la manœuvre. —

- « Une autre histoire des Trente Glorieuses », de Céline Pessis, Sezin Topçu et Christophe Bonneuil, La Découverte, 312 pages, 24 euros.

La France pleure ses décennies de Croissance et d’Union sacrée, derrière la Bombe et le Progrès. Les Français travaillaient plus, gagnaient plus, consommaient plus. Le bon temps, quoi, dont le récit par ses acteurs (Jean Fourastié, auteur de l’expression « Trente Glorieuses », était en 1945 un influent expert du Commissariat au Plan) est devenu vérité officielle. « En examinant les manuels parus en France ces quinze dernières années (…), on est frappé d’y retrouver de façon aussi prégnante la vision du monde forgée par les technocrates modernisateurs d’après-guerre », soulignent les trois historiens qui ont dirigé ce passionnant ouvrage.

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- « La Fabrique du mensonge », de Stéphane Foucart, Denoël, 304 pages, 17 euros.

L’Europe a interdit – à partir de décembre et pour deux ans – trois insecticides impliqués dans le déclin des abeilles. Journaliste scientifique au Monde, Stéphane Foucart estime que la décision aurait pu être prise il y a dix ans, lorsqu’un groupe d’experts français avait conclu à la nocivité du Gaucho. Les méfaits du bisphénol A (cancers, déclin de la fertilité…) sont, eux, dénoncés par les spécialistes depuis vingt ans, mais il faudra attendre 2015 pour que ce perturbateur endocrinien soit banni des emballages alimentaires. Pourquoi ces décisions, ainsi que d’autres, capitales pour la santé et l’environnement, sont-elles accouchées au forceps ? Dans cette remarquable enquête, suite de son ouvrage sur le Populisme climatique (Denoël, 2010), l’auteur démonte la « fabrique du mensonge » par les industriels. Objectifs : faire douter de la science en créant des controverses in vitro et influencer ou retarder les choix politiques.

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- « Bonolon, le gardien de la forêt », de Tetsuo Hara, Seibou Kitahara et Go Nagayama, Nobi Nobi !, 144 p., 16,50 euros.

Entre Totoro et Casimir, Bonolon est une sorte de gros ours orange, qui vole au secours de tout être vivant lorsque celui-ci pleure au pied d’un arbre sacré. Créé par le mangaka Tetsuo Hara pour raconter des histoires à ses enfants, Bonolon a 40 aventures parues au Japon, jusqu’alors inédites en France. Ce recueil présente 5 de ces perles d’émotion : le colosse de la forêt aide une vieille dame à retrouver sa fille disparue ou réconcilie les écureuils d’une forêt avec le castor qui a bouloté leur arbre… On y trouve avec bonheur la sensibilité écolo propre à beaucoup d’auteurs nippons (Miyazaki, Mizuki…). —

- « Cartes », d’Aleksandra Mizielinska et Daniel Mizielinski, Rue du monde, 112 p., 25,80 euros.

Petits et grands passeront des heures à faire le tour du monde dans ce superbe livre. En cinquante cartes de pays et de continents, et pas moins de 4 000 illustrations légendées, les deux illustrateurs polonais, Aleksandra Mizielinska et Daniel Mizielinski, nous invitent à découvrir la diversité naturelle et humaine de la planète, de l’agame des steppes de Mongolie (une sorte de lézard) au zurek (une soupe polonaise à base de farine de seigle, cumin et légumes divers), de la moraingy (sport de combat malgache) aux Beatles via le Machu Picchu. A mettre entre toutes les mains, pas seulement les plus petites. —

- « Le théorème du lampadaire », de Jean-Paul Fitoussi, Les Liens qui Libèrent, 256 pages, 20 euros.

Quand on perd ses clés dans une rue obscure, on les cherche sous le lampadaire. Quand son économie flanche, l’Europe administre des remèdes à l’inefficacité prouvée, et qui peuvent tuer le malade. Pour l’économiste Jean-Paul Fitoussi, l’austérité et la concurrence salariale mènent droit dans le mur : à quoi bon stimuler la production si les Européens ne peuvent plus consommer ? Quarante ans de dogme ultralibéral, d’indicateurs absurdes (PIB, taux d’inflation) et de construction européenne non démocratique ont sapé tout projet alternatif, déplore-t-il. Un essai incisif et éclairant. —


Et vous, quels sont vos coups de cœur littéraires cette année ? N’hésitez pas à donner votre avis au bas de cet article.

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