publicité
haut
Accueil du site > Actu > Culture > Les "Etourdis" : satire sociale avec supplément Chantilly
23-02-2004
Mots clés
Société
France

Les "Etourdis" : satire sociale avec supplément Chantilly

Taille texte
{#TITRE,#URL_ARTICLE,#INTRODUCTION}
 
La recette du dernier spectacle signé Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff se voudrait gourmande. Elle est vite indigeste. Truffée de citations et de clins d'œil, Les Etourdis s'apparente à un catalogue des délices et méfaits du monde du travail.
SUR LE MÊME SUJET

Deux cuillères de Jacques Tati, un verre de Louis de Funès, une pincée de Dario Fo, deux doigts de Jerry Lewis, un soupçon de comédie napolitaine et un zeste de Michel Serrault version Cage aux folles. Mélangez le tout jusqu’à obtenir une pièce complètement déjantée. Sur-assaisonnez de notes d’accordéon et aromatisez le tout au parfum Deschiens. Voici donc Les Etourdis sur les planches. C’est du cirque, de l’improvisation. Peu de dialogues, beaucoup de mime et quelques chansons. L’ensemble tente de prendre forme dans un décor haut en couleurs, meublé d’un simple bureau surmonté d’un interphone, et de quelques chaises allant et venant au gré des personnages. Ce festival de couleurs, appuyé par l’accoutrement évidemment kitsch des comédiens, sert de contrepoint à la noirceur ou à la grisaille des personnages.

JPEG - 20.2 ko
"Les Etourdis", une caricature déjantée. DR

Frustrés, méchants et pathétiques

Nous sommes dans une entreprise "moderne", façon années 60, avec interphone, pneumatique, sonnettes et sirènes. On y produit des chaises, si l’on en juge la "démo" commerciale désopilante proposée par le boss Patrice Thibaud. A ses côtés, une cohorte de subalternes aux fonctions improbables, à l’exception toutefois du manutentionnaire, de la secrétaire et de la femme de ménage. Les autres vont et viennent sans but apparent, aidés en cela par un tapis roulant. "Ils ont le rêve de la modernité comme solution désastreuse à leurs maladresses", rappellent les notes de travail de Macha Makeïeff. En réalité, ils ne sont ici que pour dessiner les contours caricaturaux d’un organigramme composé d’un patron tyran et... des autres. La culture de cette entreprise hors du temps balance entre humiliation et aliénation. Le seul employé à oser tenir tête au patron promène son indolence d’une porte à l’autre, deux bidons vides à la main. Ses danses improvisées jettent des flots de gaieté dans cet univers triste à mourir. On rit, mais on rit jaune. Surtout, on regrette la répétition de scènes de harcèlement, qui ne font qu’alourdir ce spectacle étrange de longueurs superflues.

A Paris, Théâtre de Chaillot jusqu’au 21 février. Au Havre du 24 au 27 mars. A Caen les 31 mars, 1er et 2 avril. A Angoulême les 15 et 16 avril. A Rennes du 13 au 15 et les 17 et 18 mai. A Lorient les 25 et 26 mai.

Faites réagir vos proches, diffusez l'info !
Vous aimez Terra eco ? Abonnez-vous à la Newsletter
4 commentaires
TOUS LES COMMENTAIRES
COMMENTAIRES SÉLECTIONNÉS
RÉPONSES DE LA RÉDACTION
Trier par : Plus récents | Plus anciens
Affichage : Voir tout | Réduire les discussions
PUBLIER UN COMMENTAIRE

Un message, un commentaire ?

  • Se connecter
  • Créer un compte

publicité
1
publicité
2
    Terra eco
    Terra eco
publicité
3
SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
publicité
bas