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29-06-2012
Mots clés
Société
France
Monde

Le passage à la sagesse

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Le passage à la sagesse
(Crédit photo : thierry ardouin - tendance floue)
 
« Canopée » n° 8 Actes sud Nature, 162 p., 10 euros.
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Il y a les bonnes résolutions des débuts d’année, et il y a celles des vacances d’été. Les premières, qui suivent les agapes mercantiles de Noël, ne présentent en général qu’un aspect trivial – « arrêter de fumer », « se remettre au tennis » – sans grand intérêt. Est-ce l’effet du soleil, des grasses mat’ ou de l’air du large ? Les secondes ont souvent un peu plus d’envergure. C’est notamment le moment où ceux qui veulent « donner du sens » à leur existence livrent leur trajectoire au scalpel de l’introspection. A ceux-là, on ne saurait trop conseiller la lecture du n° 8 de Canopée, la revue annuelle, très écolo, des éditions Actes Sud. Elle a pour titre « Habiter poétiquement le monde ». Un titre qui pourra faire hausser les épaules au cadre sup embourbé dans la frénésie citadine, mais qui prend tout son sens dans la paix de l’été.

Contre le besoin d’aller vite

Nous savons tous, intimement, où se trouve la vraie sagesse. Mais Canopée nous rafraîchit la mémoire : elle consiste à retrouver l’émerveillement face aux petites choses, à mieux se relier à ce qui nous entoure, à s’ouvrir à autrui, à renoncer aux mirages du toujours plus, à être positif, à mieux écouter. Et à devenir, comme on dit, créateur de sa vie. « Nous devrions être le changement que nous souhaitons voir dans le monde », dit Gandhi. On notera le conditionnel. Car reconnaissons-le, beaucoup d’entre nous ne le font pas, ou pas suffisamment. Il y a ce besoin d’aller vite, cette peur du changement, ce cynisme qui finit par naître du découragement. Vite, vite, Canopée !

« Résister avec »

Premier enseignement tiré de sa lecture : le sens ne se trouve pas dans les gnangnanteries lisses du « new age ». Il éclôt parfois dans la douleur et la crasse. On suivra ainsi l’exemple d’Amandine Roche de la fondation Amanuddin, qui, prise entre deux enlèvements et trois assassinats ciblés, enseigne la méditation et la non-violence aux Afghans (même aux talibans !). Ou celui de Roger des Prés, qui a récupéré une friche de Nanterre (Hauts-de-Seine) écrasée entre deux échangeurs d’autoroute pour édifier la Ferme du bonheur, un lieu d’« agro-poésie » accueillant des animaux, des artistes et des SDF. Ou encore celui de Thomas d’Ansembourg, psychothérapeute qui a mis en place des randonnées dans le désert pour les jeunes délinquants, drogués ou prostitués. Le second enseignement est résumé par une phrase d’Eric Julien, qui se bat pour les Indiens Kogis en Colombie : « Pour moi, être poétique, c’est être résistant, non pas résistant contre, mais résistant AVEC. » Lue au petit matin dans un RER, sous le crachin de novembre, cette prose passe sans s’imprimer. Mais c’est l’été ! Et tout à coup, elle fait écho quelque part. Ne la laissons pas filer. Septembre est encore loin. —

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