publicité
haut
Accueil du site > Actu > Culture > La guerre économique, c’est dans la tête
9-11-2005
Mots clés
Monde

La guerre économique, c’est dans la tête

Taille texte
{#TITRE,#URL_ARTICLE,#INTRODUCTION}
 
Pourquoi l'économie mondiale ressemble-t-elle davantage à un champ de bataille qu'à un parterre de marguerites ? Parce que c'est la guerre, pardi ! Ben oui, mais une guerre, ça s'arrête...
SUR LE MÊME SUJET
JPEG - 14.6 ko
Patrick Viveret, Pourquoi ça ne va pas plus mal ? Fayard, 270 p., 18 euros.

Pas besoin d’être aussi morose que Houellebecq pour dresser ce constat : notre monde a, globalement, sale mine. La majorité n’a accès qu’au minimum en termes d’eau potable, de santé et d’éducation. Quant à l’hémisphère "privilégié", une part de ceux qui l’occupent se paupérise depuis 25 ans. Inéluctable ? Patrick Viveret, conseiller à la Cour des comptes, connaît suffisamment les chiffres pour en rappeler quelques-uns : "La satisfaction des besoins nutritionnels et sanitaires supposerait une dépense additionnelle annuelle de 13 milliards de dollars (...) Les dépenses d’aliments pour animaux en Europe et aux Etats-Unis s’élevaient en 1998 à 17 milliards (...) La consommation de stupéfiants dans le monde représentait, elle, 400 milliards de dollars !"

De la rareté à l’abondance

La maison brûle, dénonce l’auteur. Et pendant ce temps, que nous enjoint-on de faire ? De "retrouver le goût de la bataille et les armes de la compétitivité". Une "évidence" rebattue partout, allant de pair avec l’idée d’un "déclin" français et une nécessité de "s’adapter", qui ne le convainquent pas. Lui s’insurge contre une "large campagne psychologique qui utilise dettes et déficits comme des moyens de pression, sans jamais s’interroger sur la nature de leur origine." Or, celle-ci apparaît fumeuse : nous ne sommes pas en crise économique. "L’ensemble des sociétés développées, d’après leurs propres critères, sont aujourd’hui beaucoup plus riches collectivement qu’elles ne l’étaient dans les années 1960".

En réalité, l’Occident est plongé dans une "manifestation pathologique de la dépression nerveuse" (thèse empruntée à Keynes). Malade, l’homme, oui, mais dans sa tête uniquement. Et d’où vient cette dépression ? De la fin de la rareté, cette rareté qui a structuré nos économies passées. Viveret annonce ainsi que "l’humanité est placée à l’un des tournants les plus décisifs de sa jeune histoire", puisqu’il va lui falloir passer - culturellement - de l’ère de la rareté à celle de l’abondance. Ceux que l’idéalisme enquiquine ne trouveront pas leur compte dans cet opus, plus philosophique qu’économique. Les autres seront enchantés.

Faites réagir vos proches, diffusez l'info !
Vous aimez Terra eco ? Abonnez-vous à la Newsletter
TOUS LES COMMENTAIRES
COMMENTAIRES SÉLECTIONNÉS
RÉPONSES DE LA RÉDACTION
Trier par : Plus récents | Plus anciens
Affichage : Voir tout | Réduire les discussions
Soyez le premier à réagir à cet article !
PUBLIER UN COMMENTAIRE

Un message, un commentaire ?

  • Se connecter
  • Créer un compte

publicité
1
publicité
2
    Terra eco
    Terra eco
publicité
3
SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
publicité
bas