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22-05-2014
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Société
Sciences
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L’homme est-il responsable du nouveau virus Mers ?

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L'homme est-il responsable du nouveau virus Mers ?
(Crédit photo : Photo publiée sur Twitter par @nawaf4908)
 
L'accélération de la propagation de ce nouveau virus, apparu au Moyen-Orient voilà deux ans, alarme l'OMS. Transmis par le chameau, il se diffuse désormais d'homme à homme.
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Cinq réunions en à peine deux ans. Le nouveau coronavirus Mers [1] inquiète visiblement beaucoup l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Apparu en avril 2012, il s’est manifesté dans une vingtaine de pays, essentiellement en Arabie Saoudite où il a fait 175 morts sur 540 personnes contaminées. Quelques cas ont été recensés aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas. A la fin de l’année 2012, il avait touché le nord de la France, affectant trois personnes.

Rassemblés autour de ce sujet il y a une semaine encore, les membres du Comité d’urgence de l’OMS ont indiqué dans un communiqué que « la situation s’était [récemment] aggravée en termes d’impact sur la santé publique, mais qu’il n’y avait pas de signes probants d’une transmission interhumaine soutenue ». Sauf qu’un nouveau cas vient de renforcer l’inquiétude. Le Centre de contrôle et de prévention des maladies du ministère de la santé des Etats-Unis a révélé samedi qu’un patient originaire de l’Indiana et porteur du virus Mers – contracté lors d’un voyage d’affaires en Arabie Saoudite –, a contaminé d’une simple poignée de mains un habitant de l’Illinois rencontré pour affaires. Admis à l’hôpital, le patient d’Indiana s’en est sorti quand l’autre homme a été porteur sain du virus, dont il n’a pas développé de symptômes (toux, problèmes respiratoires, fièvre, pneumonie, etc.).

De la chauve-souris à l’homme

Pour Antoine Flahault, professeur de santé publique à la faculté de médecine Paris Descartes, si « cette contamination d’homme à homme est aujourd’hui sporadique, cela peut changer d’une semaine à l’autre ». Le hic, c’est que ces évolutions sont d’autant plus difficiles à prévoir qu’« il n’y a pas assez d’effort de coordination internationale de recherche sur le sujet », regrette le coauteur du livre Des épidémies et des hommes (La Martinière, 2008).

Ce que l’on sait, c’est que « le réservoir du virus est la chauve-souris, qui l’a certainement transmis au chameau qui a servi d’intermédiaire et l’a transmis à l’homme », assure Bruno Lina, chef de service du Laboratoire de virologie des hospices civils de Lyon. Pour lui, cette épidémie comme les zoonoses (maladies transmises à l’homme par l’animal) récentes sont « des conséquences du monde moderne : la densité croissante des hommes sur la planète, leur proximité avec les animaux qui servent de réservoir aux virus mais aussi l’élevage favorisent les transmissions de l’homme à l’animal puis d’homme à homme ». Ainsi, le Sras (Syndrome respiratoire aigu sévère) qui a fait près de 800 morts en 2003, a émergé via la consommation, très tendance chez les Chinois aisés de la région de Canton, d’un petit carnivore, la civette palmiste masquée.

Ne pas embrasser son chameau sur la bouche

Pour ce directeur du Centre national de référence de la grippe, « les zoonoses risquent d’augmenter dans les décennies à venir et nous en serons tous responsables si on ne protège pas les animaux intermédiaires des réservoirs et si on adopte des comportements aberrants comme embrasser son chameau sur la bouche ! (référence à une vidéo qui circule sur la toile où l’on voit un chamelier saoudien embrasser son chameau pour démontrer au monde entier que sa bête n’est pas porteuse du Mers..., ndlr)  ».

Pour Antoine Flahault, une autre menace guette. Le Mers est certes dangereux mais assez facile à maîtriser car peu contagieux et suffisamment violent pour que le nombre de porteurs sains soit faible. « Des virus a priori moins inquiétants comme la dengue, la grippe H1N1 ou le chikungunya qui apparaît dans le sud de la France, m’inquiètent beaucoup plus », précise-t-il. Car même s’ils ont un taux de létalité moins élevé, ils touchent davantage de personnes. Et, au final, font plus de victimes.


- A lire aussi sur Terraeco.net :

A quoi ressemblera la grande épidémie de demain ?

Virus H7N9 : en France, jusqu’ici tout va bien

[1] (pour Middle East respiratory syndrome ou syndrome respiratoire du Moyen-Orient)

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