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22-12-2005
Mots clés
Société

Je suis un rebelle... comme tout le monde

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Après les hippies et les punks, les "alters" échoueront eux aussi à changer le système. Pourquoi ? Parce que ces formes de "rébellion" s'inscrivent dans le système, démontre un ouvrage passionnant et dérangeant.
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Les hippies bousculèrent la société avec leurs cheveux longs. Les punks la terrorisèrent avec leurs crêtes et leurs cris rauques. Les anticonsommation la chahutent aujourd’hui avec leur T-shirts No logo. Résultat : les cheveux longs, les crêtes et les T-shirts No Logo se retrouvent aujourd’hui dans n’importe quel clip de Britney Spears ! Où est l’os ? Le système a-t-il "récupéré", désamorcé ses opposants ? Dans Culture Consommée, Joseph Heath et Andrew Potter, deux universitaires canadiens, démontent violemment cette thèse : "La rébellion culturelle (...) ne constitue pas une menace pour le système... elle est le système".

Parce que, sous couvert de renverser le système, le "rebelle" ne cherche en fait qu’à s’en distinguer. Comme le "beauf" choisit le plus gros 4X4 pour en remontrer à son voisin, le "rebelle" valorise sa différence par des pratiques "alternatives" - lesquelles, auréolées de rébellion - attirent les foules et du coup, ne restent pas bien longtemps alternatives expliquent Heath et Potter.

Précieuses ridicules

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Joseph Heath, Andrew Potter, Révolte consommé, le mythe de la contre-culture, Naïve, 431 p, 23 euros

Les deux auteurs fustigent ainsi les mouvements contre-culturels qui diabolisent le système. Autre erreur imputée aux partisans de la contre-culture : refuser les réformes du capitalisme pour prôner un "changement de mentalités" et un renversement complet - ce qui permet audit capitalisme de perdurer tranquillement... On trouvera les auteurs un poil sévères sur le caractère "contre-productif" de la critique radicale, même si leurs piques contre le maximalisme commode de certains mouvements font mouche.

C’est d’ailleurs la force de ce plaidoyer pour un réformisme pragmatique et efficace : éviter le pensum sur "l’irresponsabilité" supposée de l’extrême gauche pour dresser un panorama plein d’ironie sur quelques précieuses ridicules modernes. Sans non plus se réfugier dans la moquerie facile ou le cynisme à la mode.

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  • Jean-Gustave Padiolleau : Je suis un rebelle... comme tout le monde

    Bonjour Arnaud,

    Il me semble que vous êtes victime du complexe des trentenaires face aux 68ards. Les 68ards qui ont tout vu, tout connu, qui ont renoncé à changer le monde parce qu’il est plus confortable d’avoir une carte Gold, de rouler en 4x4, de boire du Montrachet, tout en matant d’un oeil sa stagiaire de 18 ans et d’un autre sa tension cardiaque. Ces mêmes 68ards qui parlent avec nostalgie de "leur" révolution. A ma connaissance, il ne s’est rien passé en 68. A part de vagues émeutes de fils de notaires habitant les centre villes, pressés de pouvoir sauter leurs voisines.
    Tout est à faire. Le monde nous appartient. Et nous réussissons déjà à le changer, via le commerce équitable (AlterEco, Max Havelaar, American Apparel...), via le bio, via des actions concrètes. Ne renoncez pas, Arnaud. Et n’écoutez pas les vieilles rengaines des 68ards. Le monde est derrière eux.

    22.12 à 09h48 - Répondre - Alerter
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