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Donnez-nous une leçon

Par La rédaction de Terraeco Par Thibaut Schepman Par Prisca Par Jonathan Par Romuald Par Karine Le Loët Par Shabnam Par Guillaume Par Emilie
19-04-2012

Comment j’ai (re)créé le vélo de mes rêves

Comment j'ai (re)créé le vélo de mes rêves
(Crédit photo : Mike138 - flickr)
Jonathan a réussi à retaper un vélo croulant en une bécane rutilante grâce à un atelier associatif. Il nous raconte ce petit chantier.

Ma tendre maman a un vieux vélo vert qui date, qui date, sans avoir d’âge exact. Son souci vient de la fourche, tordue. L’accident a eu lieu il y a quelques années, et à l’époque le réflexe était d’en racheter un neuf, ce que ma mère fit d’emblée. La mauvaise dame ! Soit. Mais son caractère sentimental lui fait garder le vélo. Ouf !

Après de longues années, pendant lesquelles celui-ci a pris la poussière, l’envie soudaine me vint d’avoir un beau vélo vintage. Curieux, je me renseigne donc, regarde sur internet, dans les boutiques, auprès des amis. Mais tout est soit très cher, trop bien, trop neuf, ou a contrario trop rouillé.

A Bordeaux ou Nantes, des amoureux du « Do it yourself »

C’est un ami, qui a finalement mis fin a ma quête cyclique en me faisant découvrir l’existence d’un workshop (atelier en anglais, appelé aussi ressourcerie en France) dans ma ville. Il en existe normalement dans la plupart des grandes villes – Elaboratoire à Rennes, Eco campus à Lille, Récup’R à Bordeaux sont des exemples. Ce sont généralement des associations d’amoureux du « Do it yourself » qui fonctionnent sur un principe simple : un hangar, des outils et des pièces à la libre disposition de tous les membres pour retaper les vélos.

Il faudra peut être mettre la main à poche pour certaines pièces. Mais si vous n’êtes pas radin ni très doué de vos mains, il vous est possible de devenir acquéreur d’un vélo très bon marché parmi ceux qu’ils réparent eux-mêmes. L’adhésion varie en fonction des organisations, mais elle tourne généralement entre 10 et 20 euros l’année, ce qui est dérisoire comparé à la boîte à outils rouge qui coûte une centaine d’euros au minimum. En plus, il y aura toujours une personne charitable pour donner quelques conseils et mettre les mains dans le cambouis pour vous aider.

Conseils et bonne ambiance

Je ne vous dis pas dans lequel des trois ateliers je suis allé (Rennes, Nantes ou Bordeaux), à vous de deviner ! Mon ami m’y a emmené un samedi et j’ai dis trois mots au chef qui était complètement débordé. Il m’a conseillé de revenir en semaine avec le vélo, ce que je fis quelques jours plus tard en utilisant le tramway (pour la devinette on peut exclure Rennes qui a un métro, vous le savez).

Ce jour-là, je discute calmement avec un bénévole. On décide de changer la fourche plutôt que de la redresser. Il me précise comment elle se démonte, où se trouvent les pièces dont j’ai besoin dans la réserve, revient sur quelques conseils pour changer la fourche puis finit sur le coût d’adhésion a l’association. Les explications sont un peu décousues, tout comme l’atelier d’ailleurs qui, a première vue, n’est pas très bien rangé. Mais l’ambiance est bonne et tranquille.

Véritable caverne d’Ali Baba

J’accroche mon cadre de vélo sur une sorte d’arbre métallique pour qu’il soit à la hauteur des bras : comme un vrai mécano, ça me galvanise, je me lance donc tête baissée dans la réparation. Mais il en faut peu pour que je me cogne la tête contre le mur. Heureusement, il y avait en face de moi une personne qui bichonnait son vélo qui m’a guidé vers les pièces et les outils dans l’atelier. Rapidement, je découvre que tous les objets ont leurs places, rangés quelque part, parfois cachés sous une montagne d’autres objets et si on comprend son organisation, l’atelier devient une véritable caverne d’Ali Baba. Après la fourche, je change les plaquettes de frein qui se font vieilles. Je demande des conseils pour réajuster la roue avant qui est un peu voilée. J’installe une nouvelle manivelle pour les lumières. Je nettoie les mécaniques (dégraissage, frottage, huilage) et mes mains noircies par la même occasion (ils ont un savon végétal en poudre incroyablement efficace).

En moins d’une demi-journée et pour une quarantaine d’euros, mon vélo est réparé et j’ai un antivol. Mais là où je trouve que ces workshops sont vraiment utiles, c’est que je peux continuer à venir bichonner le vélo aussi souvent que je le souhaite. Après l’investissement du premier jour, les coûts sont rapidement amortis. Avec un peu de temps et un peu de talent on peut tous créer le vélo de ses rêves.


Merci à Jonathan, lecteur responsable de Terra eco, pour ce récit

Le projet « Donnez-nous une leçon »

Rois de la bricole, amoureux du « Do it yourself » et champions des fourneaux, nous avons besoin de vous. Vous êtes capable de recycler un jean troué en sac à main ? Vous connaissez un moyen de réparer les cafetières ? Dévoilez-nous sans tarder vos bonnes idées. Envoyez-nous vos astuces à l’adresse suivante : vostuyaux@terraeco.net

En quelques mots, décrivez-nous les étapes, le coût et les outils nécessaires, si besoin à grand renfort de photos ou de dessins. Nous les publierons sur ce blog. Et, puisque nous sommes pas vaches, les dix premières réponses seront récompensées. —

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