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19-08-2007

Climat : et si le ciel nous tombait sur la tête (épisode 3)

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Un ascenseur toutes les 15 minutes

Sara devrait échapper ce soir à l’escalade à pied. Fonctionnaire au service alimentation du département municipal de la planification décentralisée, elle regagne rarement son appartement avant 21 heures. Les halls de la tour sont, alors, à peu près déserts et le ballet des ascenseurs peut reprendre tranquillement : un départ tous les quarts d’heure, en moyenne. Ce soir, Sara reviendra les bras chargés de légumes de saison. Elle passera chez "le Pakistanais", l’épicerie de sa tour. Comme un mardi sur deux, elle a touché hier son carnet de tickets alimentaires. Une ration de 200 grammes de légumes biologiques par jour, en provenance directe des jardins du sud de la ville.

En quittant la Tour 34, l’une des cents tours (re)construites sur pilotis - caprices de la Tamise obligent -, Sara songe à sa famille, restée à Marseille, qu’elle n’a pas revue depuis cinq ans. Les retrouvailles ne seront pas pour cette année. Il y a belle lurette que les avions ne volent plus en Europe. Sous la pression des industries et des rares transporteurs routiers encore en exercice sur le continent, le transport aérien a été mis au banc des accusés pour son incapacité à réduire significativement ses émissions de gaz. Assommées par "la" taxe, les compagnies aériennes ont fait faillite les unes après les autres : le prix d’un billet Genève-New York avait bondi de 300 à 2000 euros. L’Union européenne a mis la main sur les derniers coucous en état de marche, pour les affecter aux services d’urgence et aux armées...

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Lac Tchad. Tchad, mai 2005. Des femmes se rendent à pied sur l’île de Blarigui, dans la partie tchadienne du lac, où se tient le marché aux poissons. Photo Cédric Faimali - Argos.

Pour se rendre à Marseille, Sara ne pourra même pas prendre le train. Constamment saturé, il est hors de prix à cette saison de l’année : 1000 euros l’aller-retour. De toute façon, les vacances de Sara viennent d’être annulées : un parasite a touché les jardins de l’Est. La récolte de 500 hectares de potagers et vergers est perdue pour cette année. Il va falloir réaffecter les employés et trouver de nouvelles sources d’approvisionnement pour les quartiers Est. Comme il y a deux ans, les quartiers Nord percevront une ration un peu plus chiche pendant un mois, puis ce sera le tour des habitants de l’Est et du Sud, puis de nouveau ceux de l’Ouest. Ainsi de suite jusqu’à la fin de l’année 2044. Cette fois encore, l’affaire devrait passer sans trop de manifestations, espère Sara...

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