Depuis plus de quarante ans qu’existent des classements mondiaux sur le bonheur, le Danemark truste la première place. Pourquoi ? A la lumière de ses recherches et de son recul – elle vit depuis vingt ans en France –, Malene Rydahl donne dix raisons : culturelles – la confiance envers son entourage (de 78 % chez les Danois, contre moins de 30 % pour les Français), l’équilibre famille-travail, l’égalité homme-femme, la liberté sexuelle… –, ou politiques. Directrice com d’un grand groupe hôtelier, la Danoise soutient, comme 66 % de ses concitoyens, le taux d’imposition le plus élevé au monde (48,1 %). Pourquoi ? Parce qu’il finance un Etat providence généreux (gratuité des soins ou de l’université, formation des chômeurs…) et juste, qui privilégie la réalisation de tous plutôt que la réussite d’une élite, à l’image des « eftersköle » (littéralement « après l’école »), où, pendant un an, les 14-18 ans peuvent développer des talents dans d’autres matières que les disciplines scolaires. Un essai antidépresseur. —
Heureux comme un Danois, de Malene Rydahl. Grasset, 212 p., 16 euros
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