Ce chiffre colossal est tiré d’un rapport de la Banque interaméricaine de développement (BID) paru le 4 juin. Une facture qui représente 2% du PIB de la région et pourrait devenir réalité si la température globale moyenne gagne au moins 2°C par rapport aux niveaux pré-industriels, ce qui est jugé très probable par la communauté scientifique.
L’Amérique latine et les îles antillaises n’ont en résumé pas de bol. Faibles émettrices – la région n’est responsable que de 11% des émissions mondiales – elles sont très vulnérables au changement climatique de part leur situation géographique et les écosystèmes précieux qu’elles abritent. 2°C de plus et la barrière de corail antillaise pourrait mourir, une partie des glaciers andins fondre, et un morceau du bassin amazonien disparaître. Et il ne s’agit pas seulement de préserver les beaux paysages de la région. L’économie dépend aussi beaucoup des ressources naturelles. L’agriculture - souvent côtière - pourrait être menacée par la montée des eaux. Aussi le rapport estime-t-il que les pertes liées à la baisse des exportations agricoles pourraient s’élever entre 30 et 50 milliards de dollars (24 à 40 milliards d’euros) à l’horizon 2050.
Et pourtant, tout n’est pas perdu. A en croire la banque, il suffirait de consacrer 0,2% du produit intérieur brut régional pour adapter villes, campagnes et populations aux conséquences du changement climatique. Mieux, des efforts d’adaptation pourraient améliorer l’accès à l’eau et à la nature, la qualité de l’air…
Affichage : Voir tout | Réduire les discussions