Alors que le géant américain de l’Internet démentait hier un départ imminent de la Chine, affirmant vouloir toujours négocier avec Pékin dans les semaines à venir, une note du Crédit Suisse affirmait aujourd’hui que Google mettrait officiellement les voiles en février. Ce départ pourrait conduire Pékin à bloquer fréquemment le site Google.com, ce qui réduirait progressivement le trafic du site au profit de son rival local Baidu.
Dans le même temps, on apprend que le cabinet d’avocats californien Gipson Hoffman & Pancione, défenseur de l’entreprise CYBERsitter, porte plainte contre le gouvernement chinois pour cause de cyber-attaque. Son client CYBERsitter a engagé en octobre dernier une bataille judiciaire contre Pékin, l’accusant d’avoir piraté l’un de ses programmes de contrôle parental pour concevoir le logiciel de filtrage d’Internet surnommé "barrage vert".
Par ailleurs The Hindu expliquait hier que des activistes chinois des droits de l’homme basés aux États-Unis avaient été victimes de cyber-attaques en provenance de Chine. Le journal cite le cas de Tenzin Seldon, une étudiante tibétaine militante des droits de l’homme, qui a reçu le 7 janvier dernier un appel des autorités de sa faculté, l’université de Stanford, l’informant que son compte gmail avait été infiltré par des hackers basés en Chine. Des journalistes étrangers et des militants des droits de l’homme comme Teng Biao ont également découvert cette semaine que leurs mails avaient été transférés à une adresse inconnue, sans qu’ils en aient connaissance.
Le gouvernement nie toute implication dans ces cyber attaques. Les États-Unis ont déclaré qu’ils demanderaient formellement des explications à Pékin.
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