Si les gens de la Nouvelle-Orléans avaient le pouvoir de choisir l’itinéraire du président, ils lui montreraient l’autre visage de la ville dévastée en 2005 par l’Ouragan Katrina, assure le Times-Picayune, le quotidien local qui commente la première visite officielle de Barack Obama à la Nouvelle-Orléans. Le président a notamment visité la seule école du quartier afro-américain du Lower 9th Ward à avoir rouvert ses portes depuis le passage de Katrina. Il a critiqué l’administration Bush qui a mis tant de temps à réagir lorsque le désastre a frappé et s’est engagé à reconstruire la région en la rendant plus forte qu’avant. Mais certains habitants de la ville auraient aimé montrer à Obama les véritables défis auxquels ils sont confrontés. Comme ce pêcheur de crevettes qui rêve d’amener Obama faire un tour sur son bateau pour lui faire prendre conscience des conséquences de la disparition de tous les chapelets d’îlots et des zones marécageuses qui constituaient jadis une barrière naturelle protectrice contre les cyclones. Car Katrina a emporté dans son sillage le reste d’un écosystème fragile qui donnait à la ville l’illusion d’être à l’abri des eaux. Or le gouvernement fédéral, depuis les années 1980, a systématiquement ignoré l’appel à un plan de sauvetage des marécages de la région.
Recycler est devenu le mot préféré des éco-blanchisseurs annonce Planet Green. Car si recycler est un geste vert, les marques qui prétendent aider l’environnement en fabriquant des produits recyclables font du « greenwashing ». Prenez le plastique. Il s’agit d’un matériau pour l’essentiel recyclable mais pas écolo pour autant et la planète se porterait beaucoup mieux sans plastique à base de pétrole. Idem pour le papier vierge recyclable. Car acheter du papier vierge implique de tuer des arbres. Moralité : méfiez-vous des étiquettes "recyclables" qui donnent bonne conscience aux marques.
Révolution dans les urinoirs de Los Angeles. Selon le site Treehugger, l’une des plus grandes villes américaines vient de choisir les urinoirs sans eau H2Zero pour renouveler tout son parc municipal. Cette décision se justifie alors que la ville souffre de façon récurrente de ressources en eau insuffisantes. Selon Caroma, l’entreprise à l’origine de cette innovation, ce sont des millions de litres d’eau qui vont être économisés chaque année.
La possibilité d’une île. En plein estuaire de la Gironde, à quelques encablure du phare de Cordouan, a eu lieu une naissance des plus rares : celle d’une île de 4 hectares. Récemment encore simple banc de sable (voir photo), elle "pourrait résulter des perturbations liées au passage de la tempête Klaus, en janvier dernier", indique Sud Ouest. "Une équipe de naturalistes charentais conduite par Jean-Marc Thirion suit de près cette genèse", poursuit le quotidien. Car des insectes aux oiseaux, en passant "une douzaine de variétés différentes de plantes", la vie commence à coloniser l’endroit. Une aubaine pour les opposants au projet de terminal méthanier du Verdon. Pour l’adjoint au maire de Royan en charge de l’environnement, "cette formation dunaire vient nous confirmer que dans une dynamique estuarienne les déplacements de sable sont à prendre en compte. Et qu’un chenal de navigation est précaire. C’est un argument à retenir contre cette implantation." Ne reste plus qu’à lui trouver un nom.
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