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Altermondialiste

Par Jerome
15-04-2015

L’Egypte s’engage sur la voie de l’énergie solaire

L'Egypte s'engage sur la voie de l'énergie solaire
Menacé par la diminution des ressources pétrolières, des réserves de gaz naturel et la demande croissante sur l'électricité et la production d'énergie, le système énergétique égyptien se doit aujourd'hui d'évoluer vers de nouvelles sources d'énergies plus propres et plus durables. L'énergie solaire apparaît dans ce cadre comme l'alternative la plus prometteuse et bénéficie depuis plusieurs mois d'un nouveau cadre politique favorable à l'intégration des nouvelles technologies photovoltaïques dans le mix énergétique égyptien. L'Egypte entend ainsi se positionner dans les prochaines années comme un des leaders de l'industrie solaire et souhaitait pour cela multiplier les partenariats stratégiques dans le sens d'un développement accru de ses moyens de production. Un objectif atteint lors de la Conférence pour le développement économique en Egypte organisée à Charm El cheik du 13 au 15 mars dernier et durant laquelle plusieurs mémorandums d’entente relatifs à la construction de centrales de production d’énergies renouvelables ont été validés.

Organisée par la société Richard Attias et Associés, la première Conférence égyptienne pour le développement économique (EEDC) fut l’occasion pour le gouvernement de signer de nombreux contrats avec de grands groupes énergétiques internationaux relatifs au développement de l’énergie photovoltaïque en Egypte. Le gouvernement du président Abdel Fattah Al-Sisi avait en effet émis la volonté de développer dans les cinq prochaines années une capacité de production solaire de 4,3 gigawatts afin de répondre à l’augmentation constante de la demande d’électricité et aux problèmes d’approvisionnement que connaît depuis plusieurs années le pays. L’augmentation totale de la capacité énergétique du pays, estimée à plus de 8 GW d’ici 2020, facilitera ainsi grandement le retour d’une croissance économique égyptienne en panne depuis la révolution de 2011.

"La disponibilité de l’énergie et la gestion de la demande est une des priorités du programme de développement de l’Égypte", a déclaré Abdel Fattah Al-Sisi, président de l’Égypte. "Cela représente un effort continu dans l’approvisionnement d’une énergie plus propre, renouvelable et durable pendant les décennies à venir", a ajouté Ashraf Salman, ministre de l’Investissement.

Parmi les nouveaux projets évoqués et finalisés lors de cette conférence, on retiendra entre autres la réalisation dès 2015 d’une centrale photovoltaïque de 3 GW par le constructeur canadien SkyPower en collaboration avec les Compagnies de développement du Golf (IGD), la construction d’une centrale solaire de 2 GW par les groupes Bahreïnis Terra Sola et Tera Nix, ou encore la mise en place d’un parc solaire de 50 MW par l’égyptien Orascom.

Le conglomérat allemand Siemens a, de son côté, signé un mémorandum d’entente relatif à la construction d’une centrale éolienne de 2GW de capacité, tandis que le groupe saoudien Acwa Power International s’est vu attribuer la mise en place de 2 GW d’énergies renouvelables dont 1,5 GW de solaire et 500 MW d’éolien.

Ces accords représentent une avancée sans précédent dans le plan stratégique de l’Egypte sur le développement des filières renouvelables avec, à la clef, la création de milliers d’emplois dans le secteur de l’énergie verte et l’attraction d’un investissement en capital de plusieurs milliards. La réalisation de ces différents projets permettra de plus à l’Egypte d’atteindre son objectif en terme de transition énergétique et de promotion des énergies renouvelables, à savoir, générer d’ici 2020 plus de 20% de son énergie grâce aux sources d’énergies renouvelables.

Le président du groupe SkyPower Kerry Adler, estime en ce sens que l’association de son groupe, de IGD et du gouvernement égyptien montre les grandes aspirations partagées par ces partenaires mondiaux et "va significativement influencer le PIB du pays, en y contribuant pour près de 16,1 milliards, avec à la clé une augmentation des opportunités d’embauche, la formation d’aptitudes, la jeunesse et l’éducation".

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