L’enjeu de l’environnement, du développement durable et des changements climatiques est au cœur des priorités défendues et promues par l’Organisation internationale de la Francophonie. Une institution qui incite désormais ses pays membres à développer l’entrepreneuriat et les énergies vertes, à renforcer les systèmes d’adduction d’eau potable, à promouvoir la responsabilité sociétale et le déploiement de la norme ISO 26 000, à compenser les émissions de gaz à effet de serre par la plantation d’arbres ou encore, à participer activement aux concertations francophones organisées en marge des conférences des Nations Unies sur le développement durable.

Dans ce cadre et via son programme de renforcement des capacités des pays en développement dans le domaine de l’adaptation aux changements climatiques, l’Institut de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie (IEPF) avait donc en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), émis plusieurs recommandations pour faire de l’agriculture dans les pays de l’Afrique francophone un secteur d’activité productif et durable toujours dans le respect des impératifs liés au changement climatique.

Car si l’agriculture se doit d’être développée au maximum dans certains pays francophones encore sujets à des situations de famine catastrophiques, il convient de ne pas favoriser un développement à outrance irresponsable. L’agriculture est en effet l’un des secteurs les plus vulnérables aux changements climatiques en Afrique du fait de sa dépendance à la pluviométrie et il est particulièrement important d’identifier des mesures d’adaptation de manière à protéger les efforts de développement des pays Africains contre les conséquences des changements climatiques dans ce secteur.

Néanmoins, favoriser une exploitation saine des richesses naturelles et des terres arables non cultivées en Afrique n’est pas forcement chose aisée dans l’état actuel des relations internationales et un tel développement, nécessite aujourd’hui une plus grande coopération politique bien sûr, mais surtout économique. Le potentiel économique inexploitée de la Francophonie, évoqué notamment lors du premier forum économique de la Francophonie, pourrait jouer ici un rôle fondamental en facilitant les investissements, le transfert technologique et la formation au sein de l’espace francophone, à l’image de certains accords existant en Asie (APEC).

Cette solidarité économique francophone, selon les mots de Richard Attias, organisateur du forum, doit aujourd’hui se mettre en place et offrir aux pays émergents des moyens de financement plus importants dans le but de créer une agriculture pérenne et productive.