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32%
vendredi, 2 avril 2010 / Julien Vinzent /

Journaliste, collaborateur régulier pour Terra eco.

d’augmentation en cinq ans pour les Français les plus riches

Quoi que l’on en dise, il y aura toujours des très haut salaires : cette catégorie est définie par l’INSEE comme les 1% les mieux rémunérés. Plus discutable déjà, le fait qu’ils ont gagné en moyenne 215 600 euros en 2007, soit sept fois plus que le salaire moyen. Idem pour la féminisation encore toute relative : 13% des plus riches sont des femmes, contre 9% il y a cinq ans.

Mais là où l’étude de l’INSEE fait mouche, c’est sur la progression de ces déjà très grasses rémunérations. Elles ont "crû nettement plus rapidement que le salaire médian au cours de la décennie passée", relève l’institut. Un mouvement qui s’est particulièrement accéléré entre 2002 et 2007 : leur fiche de paie a gonflé de 32% quand le pékin moyen se contentait de 12%. Ceux qui sont "avant tout des dirigeants et des financiers" pèsent donc de plus en plus dans les comptes des entreprises : 6,8% de la masse salariale contre 5,5% en 1996.

Pendant que les plus riches continuent de s’enrichir, les plus pauvres sont de plus en plus nombreux, et les écarts se creusent, relève l’INSEE. La proportion de personnes vivant au-dessous du seuil de pauvreté (908 euros mensuels) est passée à 13,4 % en 2007, ce qui qui porte à 8 millions le nombre de pauvres.

Rendez-vous dans deux ans pour savoir, chiffres de 2008 et de 2009 à l’appui, quel a été l’effet de la crise sur les gros et les bas salaires.

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