Le Bureau des statistiques du travail américain l’a décrété en 1989 : un travailleur pauvre est une personne qui a été sur le marché du travail (en emploi ou au chômage) pendant au moins six mois de l’année passée. Suivant cette définition, 7,6 % des actifs français étaient pauvres en 2006. En revanche, pour l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), depuis 2000, être un travailleur pauvre signifie avoir passé au moins six mois sur le marché du travail dont un au moins en emploi. Nous voilà avec 5,3 % en 2006.
« Si avec la crise, les gens ne parvenaient plus à travailler un mois sur les six derniers, comme le veut la définition française, on pourrait avoir paradoxalement une baisse voire une disparition des travailleurs pauvres ! », souligne Sophie Ponthieux, de l’Insee. Enfin, selon un indicateur européen instauré en 2003, un travailleur pauvre doit avoir été « en emploi » au moins sept mois de l’année de référence et au travail au moment de l’enquête. Ainsi, 4,3 % des actifs français auraient alors été pauvres en 2006. On comprend l’importance de la définition.
Illustration : Renaud Perrin
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