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10-07-2007

Le palmarès Terra Economica des plus petites fortunes de France

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7 millions de Français vivent sous le seuil de pauvreté. Et doivent user du système D pour le logement, l'éducation, la santé ou l'alimentation. Terra Economica plonge dans cet "autre monde" des pauvres. En France, mais aussi en Europe et en Afrique. Exclusif.
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Un peu plus de 51 milliards d’euros de revenus en 2004 ! Une somme à faire pâlir Liliane Bettencourt, la première actionnaire de L’Oréal : ses dividendes n’ont rapporté que 186 millions d’euros en 2005. Seraient-ce les gains d’un magnat du pétrole ? Non, c’est le revenu moyen cumulé des 6,8 millions de Français vivant sous le seuil de pauvreté, selon l’Insee. Soit une moyenne de 627 euros par mois. Encore ne s’agit-il là que de statistiques, loin de refléter la galère des plus défavorisés. En premier lieu, avoir un toit ne va plus de soi.

Le logement n’est pas devenu pour rien le premier poste de dépense des ménages : les frais qu’il occasionne (loyer, charges, énergie) augmentent de plus de 5 % par an depuis vingt ans, comme le constate l’Insee. Même les classes moyennes peinent à se maintenir dans le centre des grandes villes. Et "le prix du mètre carré pour les pauvres est plus élevé que pour les riches", rappelle Fabien Tuleu, délégué général d’Emmaüs France. Les logements sociaux, eux, sont trop peu nombreux et submergés de demandes. Ce qui entraîne une sélection par le haut. "Aujourd’hui, il faut gagner 1,5 smic en moyenne pour y accéder", note Fabien Tuleu, partisan de la création de "logements très très sociaux".

Ma vie à l’hôtel

Par ricochet, les plus démunis doivent patienter dans les dortoirs des centres d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) où ils renouvellent leur place de six mois en six mois. Encore ceux-là s’en sortent-ils bien. Car il y a ceux qui cumulent les courts séjours dans les centres d’urgence. Ils côtoient les plus désocialisés, les clochards, qu’on nomme aujourd’hui pudiquement "sans abri". A l’incertitude de l’hébergement au jour le jour s’ajoute la contrainte des horaires. "Pour aller au centre de Nanterre, je devais attendre la navette à 22 h 30 porte Maillot, dans le nord-est de Paris, dans les courants d’air, sous la pluie, se rappelle Mehdi*. On arrivait une heure plus tard. Le temps de manger, je ne pouvais me coucher qu’à 1 h du matin. Et je devais me lever à 6 h 30 pour repartir. Or le sommeil est capital quand on est à la rue."

Les centres aussi sont saturés. Alors, certains hôtels - souvent plus proches du taudis que du palace - louent leurs chambres à l’année. Les services sociaux placent leurs pauvres pour 30 euros la nuit. Promo grandiose, la facture mensuelle est parfois ramenée à 600 ou 700 euros. Les chambres, où s’entassent fréquemment des familles, ne sont pas faites pour qu’on y cuisine. Mais il faut bien, puisqu’elles jouent le rôle d’appartements. C’est ainsi qu’un hôtel parisien, a pris feu en avril 2005, tuant vingt-cinq personnes.

Pas de logement, pas de travail

Pour échapper à la rue, certains ont, comme Pascal, choisi de rejoindre une communauté Emmaüs. Quadra, ancien "manager" dans un magasin, il est arrivé à celle de Longjumeau, dans l’Essonne, il y a un peu plus d’un an. Comme les autres compagnons, il y a obtenu une chambre individuelle et l’assurance d’être nourri, habillé et soigné gratuitement. Seule contrepartie demandée par le responsable de la communauté : travailler cinq jours par semaine à heures fixes pour un peu plus de 200 euros par mois et ne consommer ni drogues ni alcool.

Il faut pouvoir supporter la vie en collectivité et la cohabitation, pas toujours facile, entre des êtres éprouvés et qui préfèrent souvent "garder leurs problèmes pour eux", comme le reconnaît Jean-Noël. Promenant sa silhouette de rugbyman triste, il affirme "se sentir bien ici" et vouloir y rester. D’autres voient davantage la communauté comme un nouveau départ. C’est le cas de Pascal, qui évoque sa "fierté d’avoir réussi à rebondir" et rêve de reprendre des responsabilités au sein d’Emmaüs, ou dans une autre association. Près de lui, un autre compagnon brûle de voler à nouveau de ses propres ailes... et peste contre ce HLM que lui et son amie attendent depuis un an et demi. (Pour lire la suite, cliquer ci-dessous)

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