Les marques distributeurs, entrées sur ce marché au début des années 2000, gagnent du terrain. Au détriment des grandes marques nationales. Déloyal ?

Diminuer les prix de l’équitable ? « Pourquoi pas, si cela participe à sa démocratisation », répond l’économiste Christian Jacquiau. « A condition toutefois que la grande distribution n’exerce pas une pression accrue sur l’humain tout au long des filières, comme elle sait le faire », nuance l’auteur du livre-enquête Les Coulisses du commerce équitable. Depuis leur arrivée sur le marché de l’épicerie équitable au début des années 2000, les marques distributeurs ne cessent de gagner des parts de marché. En janvier 2009, elles représentaient le quart des ventes de cette filière, selon une enquête de la société d’études IRI France.

Les marques nationales, comme Alter Eco ou Ethiquable, qui sont entrées dans les rayons des grandes surfaces « se retrouvent concurrencées par une grande distribution qui n’a toujours pas les mêmes exigences qu’elles », ajoute l’économiste. Concurrence déloyale ? Pour Tristan Lecomte, fondateur d’Alter Eco, la question n’est pas là : « Les distributeurs font des produits de base. A nous de proposer des produits plus qualitatifs et plus originaux pour ne pas jouer sur le même tableau. »

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Photo : Marta Nascimento - Rea