https://www.terraeco.net/spip.php?article478
Des Etats-Unis à l’Europe, les années Western
jeudi, 1er avril 2004 / Walter Bouvais /

Cofondateur et directeur de la publication du magazine Terra eco et du quotidien électronique Terraeco.net

- Suivez-moi sur twitter : @dobelioubi

- Mon blog Media Circus : Tant que dureront les médias jetables

Malhonnêteté ou pression des marchés financiers ? Dans le sillage d’Enron et de l’éclatement de la bulle boursière, des dizaines d’entreprises ont reconnu avoir joué avec le feu. Extraits.

Tyco. Denis Kozlowski, le président du conglomérat Tyco, menait grand train, et pratiquait à ses heures le détournements de fonds de sa propre entreprise. Facture : 600 millions de dollars. L’entreprise poursuit sa route tant bien que mal. Kozlowski encourt une peine de 30 ans de prison.

Worldcom. En pleine euphorie Internet, Bernie Ebbers voulut transformer une petite compagnie de télécoms du Mississipi en un leader mondial. 75 rachats d’entreprises plus tard, l’entreprise accusait un lourd bilan : 41 milliards de dollars de dettes, 11 milliards de malversations. A l’instar d’Enron, Worldcom (rebaptisée MCI) devrait sortir de la faillite dans les prochains mois. Ebbers n’est inculpé que depuis quelques semaines.

Andersen. Le cabinet d’audit avait couvert les manipulations des comptes d’Enron et détruit des pièces compromettantes, ce qui lui valut une condamnation pour entrave à la justice. Andersen n’a pas survécu.

Parmalat. Trou dans la caisse de 8 milliards d’euros. Résultats des filiales surévalués. Doutes sur l’intégrité de l’auditeur (Grant Thorton). Le géant de l’agroalimentaire italien Parmalat présente tous les symptômes d’une Enronite aiguë. En dépôt de bilan, il envisage de licencier 15000 de ses 32000 salariés.

Vivendi Universal. L’entreprise fait l’objet d’une enquête judiciaire sur la transparence de sa communication financière. Egalement en cause, des opérations de rachat massif de ses propres actions par la société : la justice cherche à savoir s’il y a eu ou non manipulation de cours.

Mutual funds. Ces fonds contrôlent 7000 milliards de dollars d’épargne et sont dans le collimateur de la justice américaine, notamment pour avoir massivement acheté et vendu des titres en dehors des horaires de cotations, au détriment des épargnants.

Sans oublier... Le groupe néerlandais de distribution Ahold, les opérateurs américains de téléphonie Global Crossing, Qwest et Adelphia, le constructeur américain Xerox.

Articles liés :
Tiens... revoilà Enron !

La "recette Enron" en 5 leçons