publicité
haut
Accueil du site > Actu > Enquêtes > Tiens... revoilà Enron !
Article Abonné
1-04-2004
Mots clés
Finance
Multinationales
Amériques

Tiens... revoilà Enron !

Taille texte
{#TITRE,#URL_ARTICLE,#INTRODUCTION}
 
Enron est de retour ! On croyait la multinationale morte. Enterrée par la deuxième plus grosse faillite de l'histoire américaine. Or le 20 avril prochain, un juge new yorkais devrait donner le feu vert à la sortie de faillite de l'entreprise, qui compte aujourd'hui 10000 salariés. Dans le même temps, l'enquête judiciaire se poursuit, mais le principal acteur de l'affaire et ex-président d'Enron, Kenneth Lay, continue d'échapper aux juges.
SUR LE MÊME SUJET

“Enron”. Ce nom était inconnu des Européens jusqu’à la faillite retentissante de la multinationale. C’était le 2 décembre 2001. En quelques heures, 67 milliards de dollars partirent en fumée. Des milliers de salariés américains furent laissés sur le carreau, dépouillés de leurs économies. Enron ouvrait le bal des scandales de la finance internationale (voir encadré). Manipulation de comptes, collusion avec le pouvoir, dérégulation sauvage, entrave à la justice, plan social et ruine des salariés...

On pensait que ce cocktail inédit avait précipité Enron dans les limbes. Erreur. L’ex-étoile du capitalisme américain s’apprête à vivre une nouvelle vie. Le 20 avril prochain, le patron par intérim de l’entreprise, Stephen Cooper, doit rencontrer le juge Arthur Gonzalez à New York. Sauf imprévu, ce dernier devrait autoriser ce qu’il reste de la multinationale déchue, à sortir de la procédure de faillite. Un miracle.

Deux sociétés, 10000 salariés

Karen Denne, la porte-parole d’Enron, prévoit la résurrection pour la fin 2004. Les équipes sont en ordre de bataille. Elles ont abandonné la tour Enron de Houston (Texas) et pris possession du nouveau quartier général, non loin de là. “Les activités ont été réparties en deux sociétés : Cross Country Energy et Prisma Energy Interna-tional, explique Karen Denne. La première exerce sur le sol américain, en tant que simple entreprise de distribution de gaz”. Elle emploie 6000 salariés et contrôle 15000 kilomètres de pipelines. “La seconde, Prisma Energy International, regroupe les activités d’Enron dans 14 pays et emploie 4000 personnes”.

Les deux entités seront détenues par les créanciers, qui récupéreront environ 12 milliards de dollars... Moins de 20% des sommes perdues. “Le nom Enron disparaîtra alors corps et bien. L’entreprise renaîtra avec de nouveaux dirigeants. Surtout, elle sera suivie de très près. Elle sera placée sous l’une des réglementations les plus sévères des Etats-Unis, le Puhca (Public Utility Holding Company Act, ndlr)”, insiste Tyson Slocum, directeur de recherche à l’organisation Public Citizen.

L’ex-patron coule des jours paisibles

Quant aux protagonistes de la déconfiture... L’ancien trésorier Ben Glisan croupit en prison pour cinq ans. Le directeur financier Andrew Fastow a plaidé coupable, écopé de dix années de prison, et accepté de coopérer avec les juges. Son épouse Lea devrait être condamnée, pour l’avoir aidé à masquer des détournements de fonds. Mais Jeffrey Skilling, ex-numéro 2 d’Enron, plaide non coupable. Et au sommet de la pyramide, Kenneth Lay coule des jours paisibles.

L’ex-patron ne se montre guère coopératif. Il a dans un premier temps refusé de livrer des centaines de pages de documents confidentiels que réclamaient les autorités américaines. Aujourd’hui, il fait l’objet d’une enquête, mais ses responsabilités n’ont toujours pas été établies. “Kenneth Lay vit de l’argent qu’il a volé aux consommateurs, aux actionnaires et aux employés. S’il était poursuivi, il serait jugé coupable. Mais tant que Bush sera au pouvoir, il ne sera pas poursuivi”, accuse Tyson Slocum.

La “recette Enron”, en 5 leçons

Enfin, les banques ont toujours nié leurs implication dans le système Enron. Elles avaient mis un terme aux poursuites des autorités américaines en versant de lourdes sommes (255 millions de dollars pour Citigroup et JP Morgan). Mais elles ne sont pas à l’abri des investisseurs lésés, dont les plaintes s’accumulent. Pour célébrer la renaissance de la multinationale et dans l’attente des prochains dénouements, Terra economica livre les ingrédients de la “recette Enron”. Voici donc, en 5 leçons, un hommage aux artistes qui ont su repousser les limites de la criminalité en col blanc :

Lisez "La recette Enron en 5 leçons"

Article lié :
Des Etats-Unis à l’Europe, les années western

Faites réagir vos proches, diffusez l'info !
Vous aimez Terra eco ? Abonnez-vous à la Newsletter

Cofondateur et directeur de la publication du magazine Terra eco et du quotidien électronique Terraeco.net

- Suivez-moi sur twitter : @dobelioubi

- Mon blog Media Circus : Tant que dureront les médias jetables

TOUS LES COMMENTAIRES
COMMENTAIRES SÉLECTIONNÉS
RÉPONSES DE LA RÉDACTION
Trier par : Plus récents | Plus anciens
Affichage : Voir tout | Réduire les discussions
Soyez le premier à réagir à cet article !
PUBLIER UN COMMENTAIRE

Un message, un commentaire ?

  • Se connecter
  • Créer un compte

publicité
1
publicité
2
    Terra eco
    Terra eco
publicité
3
SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
publicité
bas