Seulement sept passagers sont prêts pour l’embarquement. Sans scrupule, le transporteur aérien donne son feu vert. L’avion décolle de l’aéroport d’Heathrow en Angleterre, dilapidant au passage des litres de kérosène. Ce scénario n’est pas une blague. Il est réellement envisagé par certaines compagnies aériennes britanniques, comme BMI par exemple. Avec la hausse du prix du carburant et une baisse prévue du nombre de passagers après l’été, cela devrait pousser les transporteurs aériens à annuler des vols. Une opération non rentable.
Chaque jour, l’aéroport d’Heathrow voit circuler sur ses pistes plus de 1300 avions. Ce terminal le plus utilisé d’Europe en profite. Ici, le droit de décollage et d’atterrissage se paye… très cher. Certaines plages horaires coûteraient entre 50 et 60 millions de dollars. Si les transporteurs aériens n’utilisent pas leur plage horaire à un taux minimum de 80%, ce droit est perdu. Le calcul est vite fait. Il est plus rentable pour la compagnie d’assurer ses vols, même s’ils sont quelque peu déficitaires. British Airways a ainsi annoncé qu’elle n’annulerait pas ses vols transatlantiques afin de garder le droit de ses plages horaires.
Du point de vue environnemental, cela s’appelle un non-sens. Les émissions de gaz à effet de serre seront rejetées inutilement.
Le gouvernement britannique a annoncé qu’il planchait sur une réforme du système des plages horaires d’Heathrow, afin que seuls les vols les plus rentables soient susceptibles de décoller.
(Crédit photo : Photo-libre.fr)
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