« Je viens du monde de l’aéronautique, et nettoyer l’eau est tout aussi complexe que de faire décoller un avion. La station d’épuration d’Achères (Yvelines) que je dirige est la deuxième station mondiale après celle de Chicago, aux Etats-Unis. Chaque jour nous traitons 1,6 million de mètres cubes, ce qui équivaut à un appartement de 18 mètres carrés rempli d’eau sale à nettoyer par seconde. Il y a des pics le matin et le soir, quand les gens prennent leur douche, et des creux en été, quand tout le monde est parti en vacances.
Ma première mission en tant que directeur, c’est d’assurer la sécurité des 800 agents qui travaillent ici, de l’ingénieur qui étudie les bactéries au laboratoire à l’électricien qui assure la maintenance, en passant par le spécialiste de l’informatique industrielle qui commande les installations à distance. J’ai aussi un rôle administratif. Nous sommes financés par les contribuables via leurs factures d’eau, alors je suis redevable des 70 millions d’euros dépensés chaque année, hors coût de main-d’œuvre.
Mon métier, enfin, est très lié à l’environnement, car nous sommes le premier affluent de la Seine. On rejette 50 mètres cubes d’eau par seconde dans le fleuve : la dépollution doit être efficace. En cas d’incident, j’encours un risque pénal. Les progrès techniques ont permis de belles avancées puisque la Seine abrite 32 espèces de poissons, contre trois en 1970 ! Et avec toutes les innovations et investissements en cours, on peut penser que ce sera encore mieux dans les années qui viennent. »
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