« Au collège, je tournais à 14 ou 15 de moyenne. Quand j’ai annoncé que je voulais m’inscrire en CAP bûcheron au lycée Louise-Weiss de Sainte-Marie-aux-Mines (Haut-Rhin), tout le monde a essayé de me dissuader. Mon grand-père était bûcheron communal. Petit, je passais tous mes samedis en forêt avec lui, alors j’ai insisté. J’ai bien fait !
A l’école, nous étions toujours dehors. J’ai appris les techniques de taille, la mécanique des tronçonneuses, la lecture des cartes et, bien sûr, la reconnaissance des arbres. J’ai fait mes stages avec le bûcheron communal qui avait été formé par mon grand-père. Quand j’ai obtenu mon CAP, en 2003, j’étais un peu jeune pour travailler. J’ai enchaîné sur un brevet professionnel conducteur d’engins forestiers en apprentissage, pendant deux ans. Cela m’a ouvert des portes : j’ai trouvé un patron dans la vallée après mon diplôme.
Depuis neuf ans, je fais beaucoup de débardage. On récupère le bois au bord de chemins pour l’emporter dans les grosses chaufferies. Mon patron a deux ouvriers. Souvent, nous sommes tous les trois sur le terrain, alors, dès qu’il y a du bûcheronnage, ils me laissent faire. Les conditions de travail ne sont pas toujours faciles. C’est un métier dangereux et peu valorisé. On n’a pas le droit d’avoir froid ni d’être fatigué quand il faut finir un chantier avant la tombée de la nuit. En échange, nous passons nos journées dans la forêt et, ça, c’est vraiment génial. »
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