"Mon expertise permet d’identifier les risques de dommages dans une entreprise. Ils doivent être acceptables pour leur assureur. Il s’agit donc d’auditer les installations industrielles, de les évaluer et enfin de proposer éventuellement des solutions.
Par exemple, en cas d’incendie, les bâtiments sont-ils compartimentés selon les règles ? En cas d’écoulement accidentel, y a-t-il un bassin de rétention pour les eaux polluées ? Ce métier est en constante évolution : il va par exemple se développer dans le registre des catastrophes naturelles.
Le sinistre pour les entreprises en cas d’inondation, de tempête, de tremblement de terre, peut être énorme. Pour assurer ce risque, des sommes importantes sont en jeu en permanence.
Toujours mettre à jour ses connaissances
Prenons un autre exemple : l’enjeu des nanoparticules. Nous n’avons pour l’instant pas de retour d’expérience. Quel est l’impact possible sur les gens et l’environnement ? Quelle sera alors la responsabilité civile de l’industriel en cas de dommage ?
L’ingénieur des risques doit sans cesse se remettre en question et mettre à jour ses connaissances. La diversité de notre activité exige d’être curieux de tout, de l’évolution des process de fabrication aux changements technologiques.
Il faut ainsi constituer des équipes pluridisciplinaires, avec des spécialités variées : finances, catastrophes naturelles, incendie, chaîne logistique. Savoir travailler en équipe est décisif.
Les jeunes qui arrivent sur le marché du travail peuvent se former en alternance : ils sont ensuite immédiatement opérationnels et c’est un atout. Au niveau senior, après un passage par l’activité d’expertise et de conseil, on peut intégrer une entreprise et devenir “risk manager” par exemple."
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