Priorité piétons

Le saviez-vous ? A Paris, la moitié des trajets se font à pied. Si les voitures avalent 1,4 million de kilomètres de macadam chaque jour dans la capitale française, piétons et cyclistes en affichent 1,3 million au compteur, presque autant.

On l’avait presque oublié, mais mettre un pied devant l’autre est encore le moyen de se déplacer le plus simple et le plus durable. Partant de ce postulat, l’Unité propective de la RATP cherche à réhabiliter la marche comme un mode de transport à part entière.

Depuis cet été, elle organise des séminaires sur ce thème, "la marche au coeur des mobilités" ou comment conjuguer ce mode de déplacement aux transports en commun. Pour encourager le Parisien à utiliser ses petites pattes, l’Unité prospective de la RATP veut inverser la hiérarchie des modes de transports et donner la priorité au piéton. Ainsi, il pourrait obtenir de nouveaux droits, un "Code de la rue" à l’image du Code de la route des automobilistes, des espaces aménagés, des trajectoires facilitées, cohérentes et sûres.

"Piéton-attitude"

Mais ça ne suffit pas. La marche doit devenir tendance. L’intérêt accordé au piéton par les designers, les urbanistes, les scientifiques s’accroît. On réfléchit "tenue de rue", accessoires (notamment grâce aux NTIC [1]) et visibilité. Des événements tels que la Nuit blanche et Paris Plage, la Fête des lumières à Lyon ou l’interdiction de la circulation automobile participent à l’évolution des représentations. Le changement est en marche. Désormais, le citadin moderne est un piéton.

Et la RATP souhaite qu’il prenne définitivement l’avantage sur l’automobile. Le mode de transport du 21e siècle sera peut-être donc la marche.