Début janvier, 2,5 millions de téléspectateurs italiens essuient une larme. Un père de famille raconte le voyage de ses enfants, qui accompagnent des malades à Lourdes. Le père de famille, c’est Silvio Berlusconi, sur Verissimo, un plateau de divertissement. Quelques jours plus tard, au cours d’une émission plus politique, un citoyen indigné dénonce les fraudes de la gauche : Silvio Berlusconi, toujours.
En janvier, le quotidien La Repubblica a compté qu’une quinzaine d’émissions ont accueilli l’actuel président du Conseil. En Italie, 80 % de l’électorat déclare s’informer par le biais du petit écran. Déjà, en 2001, l’homme politique avait fait fort. Sur un plateau, il avait solennellement passé "contrat avec les Italiens". Une astuce américaine, qui présente les promesses électorales du candidat comme autant de clauses d’un document légal. D’après Luigi Crespi, le sondeur maison, cette opération avait sensiblement creusé l’écart entre son poulain et ses adversaires.
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