Vert le Nord |
Par Alice et Eric |
23-08-2010
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L’heure du bilan (carbone ?) |
Une semaine après notre retour, il est temps de faire les comptes de cette petite virée scandinave (au-delà des splendides paysages)... Commençons par le négatif, qui est quand même largement minoritaire...
Les guides nous avaient prévenus : la Scandinavie, c’est cher ! Entre 30% et 50% plus cher que la France, estiment-ils. C’est à peu près ce que nous avons constaté nous aussi. Avec le recul, nous pensons toutefois ne pas avoir toujours fait les bons choix : au bout de quelques jours, nous nous sommes aperçu, par exemple, que dormir en B&B coûte moins cher qu’en auberge de jeunesse... le confort en plus ! Nous ne referons pas la même erreur.
Autre mauvais choix : nous avions hésité à prendre nos vélos, pensant qu’il serait trop compliqué de les emmener avec nous dans le train (une mauvaise expérience dans le sud-ouest de la France nous était restée sur le cœur), et avons préféré en louer sur place. Si la qualité des vélos à louer n’est pas à remettre en question, il faut quand même avouer que rien ne remplace un bon vélo personnel, adapté à sa taille, avec de vrais freins et des vitesses auxquelles on est habitués. Qui plus est, passé la frontière française, il est en réalité très facile de prendre le train avec un vélo ! Dans les trains de nuit, un wagon est réservé aux vélos et, pour les petits trajets, le moindre petit train régional a son espace consacré (avec entrée abaissée au niveau du quai).
Heureusement, ces deux petites erreurs d’appréciation ne sont pas suffisantes pour avoir gâché le voyage. Se déplacer en train est très facile en Scandinavie : les liaisons y sont fiables et fréquentes, le personnel aimable et anglophone...
L’anglophonie, justement, est un des nombreux points positifs de ce voyage. Quel que soit leur âge, tous nos interlocuteurs parlaient parfaitement anglais et étaient même surpris lorsque nous les abordions avec un "Do you speak English ?" (pour les nuances : c’était particulièrement le cas au Danemark, peut-être un peu moins en Suède...). La communication était donc aisée, ce qui est toujours très agréable.
Enfin, ce que nous avons préféré de ce voyage est sans conteste la qualité de vie dont semblent profiter les Scandinaves. Est-ce l’effet de leur système social ? Ou bien est-ce dû au fait que, face à un climat rude en hiver, ils se sont recentrés sur l’humain ? Toujours est-il que nous avons trouvé les autochtones particulièrement détendus, souriants, ouverts aux autres. Même en pleine rue commerçante de Copenhague, point de stress. Le partage des voies de circulation se fait pacifiquement, entre piétons, vélos et voitures. Nous n’avons jamais entendu de klaxon ou de conducteur énervé. Le retour à Paris, même en plein mois d’août, fut un peu un choc. Mais nous nous consolons en nous disant qu’il y a toujours une différence entre ce que l’on voit de l’extérieur, en quelques jours de vacances, et ce qui se passe réellement quand on y vit. Nous serions curieux, toutefois, de connaître d’autres points de vue à ce sujet !
Pour ce qui est du bilan carbone, nous pensons avoir limité nos émissions : un seul petit trajet en voiture (à Bergen), courses alimentaires locales uniquement, souvenirs "made in Norway" (mais d’où viennent les matières premières ? ça nous ne le savons pas)... Il y a sans doute encore des choses à redire, mais bon...
Il est rare qu’un de nos voyages ne nous donne pas envie de retourner au même endroit. Celui-ci ne fait pas exception. La prochaine fois, toutefois, nous nous limiterions certainement aux régions entourant le détroit de l’Oresund : Scanie en Suède et Fionie au Danemark. Cette fois avec Choucroute ! (mon vélo)
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