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27-04-2009

Rizhao, la ville du roi soleil

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Cette station balnéaire chinoise est recouverte de 500000 mètres carré de panneaux solaires et 99 % des foyers sont équipés de chauffe-eau solaires. Une performance portée à bout de bras par les autorités locales.
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Balayée par l’air marin, Rizhao, 650000 âmes, est une cité balnéaire en vogue du nord-est de la Chine. L’été, ses plages se couvrent de vacanciers.

« L’ensoleillée » – traduction de son nom chinois – fait en effet partie des villes « à radiations très abondantes » du pays, selon les termes de l’Association de l’industrie chinoise des énergies renouvelables.

Depuis une quinzaine d’années, tous les maires qui se sont succédé luttent pour préserver l’endroit. La bataille se livre sur le terrain du solaire thermique. A Rizhao, 99% des foyers du centre-ville sont équipés de chauffe-eau solaires. Dans les zones rurales environnantes, la proportion atteint 30 %, selon les chiffres de la municipalité repris par le Worldwatch Institute. Principales utilisations : le chauffage et l’eau chaude sanitaire. L’éclairage public n’est pas en reste, qui tire son électricité des cellules photovoltaïques dont il est muni. Au total, les 500000 mètres carré de panneaux solaires qui recouvrent les toits de Rizhao produisent l’équivalent de 0,5 MW par heure. Ce qui permet d’éviter la combustion de 100 000 tonnes de charbon par an.

Mais cela ne signifie pas que 99 % des besoins en eau chaude sont assurés par les panneaux solaires. Comme le souligne Patrick Kerfriden, d’Enéovia, spécialisé en efficacité énergétique, « il s’agit bien d’un taux d’équipement ». La plupart du temps, les immeubles sont ainsi pourvus de systèmes hybrides. « Le réseau électrique prend le relais en cas de déficit d’ensoleillement ou lorsque les besoins d’un foyer dépassent la capacité des équipements », observe Zheng Ming Qing, de Greenpeace Chine.

Galons de ville modèle

De plus, les toits ne portent souvent que de faibles surfaces, d’où l’inconvénient de « ne pouvoir chauffer des immeubles de plus de 5 ou 6 étages. » Surtout, la ville puise encore l’essentiel de son électricité de centrales conventionnelles au charbon. « La pollution subsiste auprès des centrales, à plusieurs dizaines de kilomètres », remarque Thierry Devilliers, directeur du Centre de formation franco-chinois aux métiers de l’énergie.

Malgré tout, à entendre les experts chinois et étrangers, Rizhao a gagné ses galons de ville modèle. Dans sa conversion au solaire, la politique municipale fut déterminante. « En matière d’environnement, les avancées concrètes sont souvent le fruit d’efforts menés localement », souligne Patrick Kerfriden. A Rizhao, les subventions ont permis de ramener le coût d’un chauffe-eau solaire au même niveau que celui d’un équipement classique, soit 140 euros, alors qu’il est 8 fois supérieur en France. La ville a également contraint les promoteurs à intégrer des panneaux solaires thermiques sur les nouveaux bâtiments.

20 yuans par watt

Bien sûr, les politiques nationales ont aussi joué : la Chine constitue le premier fabricant de chauffe-eau solaires (80 % de la production mondiale) et le premier consommateur (75 % de la capacité mondiale y est installée). Fin mars, Pékin offrait 20 yuans (2,2 euros) par watt installé, pour les équipements solaires de plus de 50 kW, soit au moins 40 m2. Les habitants de Rizhao ont largement bénéficié de ces aides. Ainsi, les économies réalisées pour des chauffe-eau mis il y a quinze ans sont de l’ordre de 90 euros par an. « Outre l’économie générée par le solaire, les chauffe-eau installés sur des immeubles sont plus efficaces dans la mesure où il n’y a pas de pertes liées au transport d’électricité depuis la centrale thermique solaire », estime Janet Sawin, de Worldwatch Institute. Quant à l’air, il se décharge de 52 000 tonnes de CO2 par an. C’est loin d’être négligeable pour la Chine. 

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