Scènes, climat et remue-méninges |
Par Hervé Fournier, Dominique Béhar |
11-12-2013
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L’écologie expliquée aux adultes |
Une sélection de de films courts des années 1960 à nos jours a été présentée au Lieu Unique le 17 décembre dernier.
« Audacieux, subversif, poétique ou tout simplement différent, le cinéma d’animation offre un autre regard sur le monde dans lequel nous vivons. S’agissant de l’urgence écologique, bien loin du sentimentalisme disneyen, tous les moyens lui sont bons pour provoquer un sursaut des consciences… »
Xavier Kawa-Topor, historien, spécialiste du cinéma d’animation, directeur de l’Abbaye de Fontevraud, centre culturel de rencontre.
Plusieurs courts ont été présentés :
Bambi Meets Godzilla de Marv Newland (Canada, 1969, 1’30)
Les escargots de René Laloux (France, 1965, 11’) Dans une contrée imaginaire, un paysan, confronté à une grande sécheresse, parvient, avec beaucoup d’ingéniosité, à faire pousser les salades dans son champ. Surviennent alors les prédateurs…
Il était une fois l’huile de Vincent Paronnaud (France, 2010, 14’) Fable satirique incisive et très drôle. Dans le garage d’une maison tranquille, deux enfants fouillent les étagères et renversent par mégarde un bidon d’huile. Une goutte tombe à terre et se métamorphose en Goutix, la mascotte officielle des huiles Méroll, friture et moteur, emmenant les marmots faire un voyage merveilleux dans l’usine en question.
Vigia de Marcel Barelli (Suisse, 2013, 9’) A cause de la pollution, des pesticides et autres substances toxiques, une abeille décide de quitter sa ruche pour partir à la recherche d’un lieu plus confortable pour vivre…
La Vache qui voulait devenir un hamburger de Bill Plympton (USA, 2010, 6’) Séduite par la publicité, une vache se retrouve tragiquement entre les mains de bouchers et de carnivores. Le court métrage le plus abouti, le plus poétique, le plus symphonique de Bill Plympton.
Les Conquérants de Tibor Banoczki & Sarolta Szabo (Hongrie, 2011, 12’) De quoi avons-nous besoin pour bâtir une nouvelle civilisation ? De bravoure ? De courage ? De puissance ? A moins que nous ne devions simplement détruire celle qui existe déjà.
L’homme qui plantait des arbres de Frédéric Back (France, 1987, 30’) (illustration ) Ce texte de Giono écrit en 1953 raconte l’histoire d’un berger solitaire qui, patiemment et en secret, reboise, en semant des glands, un coin de pays d’où la vie s’était retirée. Du paysage désolé et balayé par les vents surgissent alors des sources, des champs cultivés et des villages bourdonnants de vie. Une véritable déclaration d’amour universelle à la Nature, qu’une simple parabole rend d’autant plus émouvante.
Hervé Fournier et Dominique Béhar animent Terra 21, un bureau d’étude qui intervient notamment dans la sphère des industries culturelles, principalement la filière spectacle. |