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17-02-2016
Mots clés
Transports
Urbanisme
France
Monde

Votre ville est-elle une championne des pistes cyclables ?

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Votre ville est-elle une championne des pistes cyclables ?
(Crédit photo : DR)
 
Paris ? Nantes ? Strasbourg ? Marseille ? Où fait-il bon pédaler en France ? Et comment aller plus loin que la bataille des kilomètres d'aménagements ? Décryptage avec Benoit Grunberg, derrière le site Aménagements-cyclables.fr.
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Le titre de cet article plairait-il à Benoit Grunberg, le cartographe à l’origine du site Aménagements-cyclables.fr ? Sans doute pas, puisqu’il estime que « l’idée, ce n’est pas d’inciter les collectivités à se tirer la bourre sur le nombre de kilomètres de pistes cyclables ». Mais difficile de ne pas se livrer au petit jeu des comparaisons face à la carte qu’il a contribué à créer, émaillée de liserés et de taches vertes. Ainsi, en se laissant happer par la rubrique « Stats » – par ville, par département, par région –, on apprend qu’avec ses 313 kilomètres de voies vertes, bandes cyclables et doubles sens vélo, la ville de Nantes n’a rien à envier, en proportion, à Paris, forte de ses 448 kilomètres d’aménagements pour biclous. Toutes deux ridiculisent Marseille et ses malheureux 70 kilomètres sur lesquels il fait bon pédaler. En poussant plus loin l’esprit de compétition, on note que la cité phocéenne dispose de cinq fois moins de voies hospitalières aux cyclistes que la préfecture de Loire-Atlantique… pour une population pourtant trois fois plus importante.



« Parfois, un partage intelligent de la voirie vaut toutes les pistes cyclables », explique Benoit Grunberg. Sans compter que « pour une collectivité, rien ne sert de débourser des dizaines de milliers d’euros pour des aménagements dont les usagers ne connaissent pas l’existence », renchérit-il, cette fois sous la casquette de fondateur de Géovélo dont il fait au passage la promo. Créé en 2010, ce site est aux cyclistes ce que Mappy ou Google Map Itinéraire sont aux automobilistes, avec pour spécificité de proposer le parcours le plus sécurisé. Et comme personne n’est prêt à sortir sa carte bleue pour trouver un itinéraire, la start-up fonctionne comme prestataire des collectivités.

Essor « en taches de léopard »

Pour l’heure, huit villes et communautés urbaines françaises se sont dotées de l’outil. Couvrant une bonne partie du globe, le site cousin, Aménagements-cyclables, réalisé à partir de l’outil collaboratif OpenStreetMap, permet d’élargir la focale. « La carte est très fiable sur les zones couvertes par Géovélo. Pour les autres, nous disposons de moins de données, mais on obtient tout de même un reflet assez fidèle de la réalité », explique Benoit Grunberg. Depuis six ans qu’il recense pistes et voies cyclables, l’homme a vu l’aménagement vélo prendre un essor « en taches de léopard » dans l’Hexagone. En clair, « il n’y a rien de fulgurant, mais quand ça commence à bien marcher dans un coin, ça se répand ». Et ce, selon la bonne santé économique des territoires. « A Paris, il y a une belle dynamique sur le vélo : à l’origine, ça part d’un effet de mode mais ça va s’inscrire dans la durée, prédit le cartographe. Par contre, dans une zone comme Saint-Brieuc, malade d’un secteur agroalimentaire en crise, personne ne se fait chier à faire du vélo ! » Même constat dans le nord de la France, « de Valenciennes à Béthune, des coins où l’ascension sociale passait par la voiture, il n’y a pas beaucoup de vélos ». Le maillage est également fonction de la densité de population. « Les zones rurales et périurbaines sont très mal loties », reprend-t-il.

Car que l’on soit féru ou non de comparaisons, les disparités sautent aux yeux. Sur la carte d’aménagements cyclables, les noms Strasbourg et Toulouse disparaissent sous les entrelacs verts. « On a aussi noté de gros efforts sur les villes de l’Ouest, comme Nantes, Rennes ou Tours, explique le cartographe. Et puis, sur le chapelet d’agglomérations qui va de l’Atlantique à la Méditerranée. » Par contre, dès que l’on atteint la Côte d’Azur, le vert se carapate… Si Nice n’a aucune raison de pérorer, Marseille reste le gros point noir. « C’est la deuxième ville de France et il n’y a rien, c’est dramatique », déplore Benoit Grunberg, fustigeant au passage le manque de volonté politique. Parmi les signes de frémissement, le conseil départemental des Bouches-du-Rhône vient d’annoncer son ambition de passer de 80 à 500 kilomètres de pistes cyclables en cinq ans selon le site Marsactu.

Mais un dézoom suggère que le mauvais élève serait plutôt la France entière. Mais pour Benoit Grunberg, hors de question de complexer devant les voisins du nord de l’Europe. Question de topographie, de culture aussi… « Les Pays-Bas, c’est très plat, le vélo s’implante très bien. » Et l’homme, c’est son métier, préfère s’intéresser au parcours plutôt qu’à la ligne d’arrivée. « Les Pays-Bas ont commencé il y a quarante ans ; en France, les collectivités ont surtout bougé ces dernières années, tient-il à rappeler. Dans toutes les municipalités, il y a des techniciens qui font du bon boulot, il ne manque pas grand-chose… »

Pour compléter ou affiner la carte, n’hésitez pas à contribuer via OpenStreetMap

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  • Bonjour, je ne comprends pas les calculs de ces pistes. Je prends par exemple la commune de Romagny-Fontenay (Manche) qui est traversée par 2 pistes vertes qui font 2x 7km.. si on compte dans les 2 sens on arrive au plus à 30km. Puisqu’il n’y a pas d’autres aménagements cartographiés sur OSM, comment arrive t-on à cette valeur 70km ?

    21.06 à 16h38 - Répondre - Alerter
  • Je suis au nord-est de la Bretagne, exactement Ille-et-Vilaine, mais je trouve pas mal de pistes cyclables, quoique mon vélo soit un pliable, j’aimerais aussi partager des astuces pour les vélos pliants https://cyclisme-vienne-futuroscope... merci pour votre article.

    2.05 à 20h19 - Répondre - Alerter
  • Découvrez lacanau sur la côte Atlantique à 43 kms de Bordeaux.
    Un réseau très important de pistes dédiées aux vélos existent sur l’itinéraire de la Vélodyssée
    Venez faire étape dans ma maison d’ hôtes je fais aussi table d hôtes.
    Domaine de Carreyre villa Tribord 33680 lacanau Site nuitlacanau sur jimdo.com

    24.02 à 20h33 - Répondre - Alerter
  • Rendons à César ce qui est à César :

    Il n’y a personne pour remercier les milliers de contributeurs d’OpenStreetMap qui entretiennent bénévolement les données de la carte dans chaque ville et au delà ?
    Car le principal boulot est là : C’est grâce à eux que l’on peut dire par exemple que Marseille est la dernière ville de France.

    22.02 à 18h08 - Répondre - Alerter
  • C’est beau de cumuler des kilomètres "cyclables", mais dans les villes où on peut stationner son automobile impunément à la fois sur le trottoir et la piste, comme à Bordeaux et son agglo, ça ne sert strictement à rien...

    Sinon à faire joli sur la carte. A ce propos quel contraste entre la France et les Etats riverains du nord-est... Ce n’est pas le degré zéro du cyclable, on dira seulement "epsilonesque"...

    21.02 à 20h22 - Répondre - Alerter
  • Le kilomètre d’aménagement est une mesure dépourvue de toute pertinence.

    Imaginons l’espace d’un instant qu’en matière d’aménagement automobile, les collectivités territoriales se soient tirées la bourre de là même façon pour les mêmes raisons électoralistes.
    On auraient des milliers de kilomètres d’autoroutes sous la forme de tronçons de trois cents mètres séparés les uns des autres par des kilomètres de chemins vicinaux ou par des voies de chemins de fers, des rivières... Bref des trucs absolument inutilisables et sans intérêts.

    Pour les aménagements cyclables, c’est comme ça. On a une piste plus ou moins mal foutue (bien c’est extrêmement rare), là ou il y a avait de la place, que ce soit utile ou pas. Par exemple au pied de chez moi, sur une rue pas vraiment passante, ou la cohabitation avec les automobiles ne pose aucun problème. Par contre, 500m plus loin, sur l’avenue ou ce serait indispensable vue le traffic et la vitesse des voitures, la bande de bus n’est même pas autorisée aux vélos !

    21.02 à 15h18 - Répondre - Alerter
  • Vous noterez que plus le pays où la région est developė plus les pistes sont nombreuses.

    18.02 à 21h54 - Répondre - Alerter
  • Rennes la discrète est en train de faire du bon boulot. On en parle moins que Strasbourg, Nantes mais les nouveaux aménagements vont dans le bon sens. La ville est plutôt petite (35km² urbanisés sur 50) et le vélo doit devenir une évidence, quand c’est possible.

    La mairie doit aussi miser sur la com pour donner envie aux rennais de pédaler, car contrairement à Nantes, on est pas au courant de grand chose.

    18.02 à 12h44 - Répondre - Alerter
  • Mettre Toulouse au même niveau que Strasbourg, la comparaison est osée !

    En terme de km de pistes cyclables peut-être, mais faut-il voir comment elles sont aménagées... Là où le cycliste a une voie dédiée à Strasbourg, il se retrouve à se serrer dans le caniveau sur sa piste cyclable à Toulouse...

    La comparaison en kilomètre de pistes me semblent donc à modérer...

    Par ailleurs, il semblerait qu’en Suisse il manque un certain nombre de voies cyclables... Notamment les voies cyclables régionales, qui permettent de circuler à travers toute la Suisse...

    17.02 à 16h53 - Répondre - Alerter
  • "Benoit Grunberg, hors de question de complexer devant les voisins du nord de l’Europe. Question de topographie, de culture aussi… « Les Pays-Bas, c’est très plat" Et à aucun moment il ne vous est venu à l’idée de transposer cette analyse pleine de bon sens à l’échelle de la France ? Non, on préfère encore et toujours taper sur les mêmes sans discernement...

    17.02 à 15h28 - Répondre - Alerter
  • Super carte que j’associerai à la carte des boutiques et associations vendant des vélos d’occasion du blog Velook : http://www.velook.fr/ville-city/

    17.02 à 13h30 - Répondre - Alerter
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