Une approche intéressante des guerres vient d’être développée par David D.Zhang, un chercheur de l’université de Hong Kong. Son article, publié dans la dernière livraison de la revue Human Ecology, et cité par notre confrère du Monde, Hervé Kempf, montre qu’une étroite corrélation existe entre la fréquence des guerres qu’a connues l’est de la Chine ancienne (entre 880 avant JC à 1911), notamment dans la partie sud, et les variations climatiques de la région.
Hypothèses crédibles
Les périodes de refroidissement, notamment, conduisaient à une chute des productions agricoles dans les régions nord de la zone étudiée. Ces chutes de production, à leur tour, déstabilisaient les populations locales... contraintes à sortir du bois pour aller chercher plus au sud, et par la force, de quoi survivre.Pour Hervé Kempf, « la tentation est grande de faire le parallèle avec la situation présente. Que les crises identifiées dans cette étude se produisent pendant les périodes froides, alors que la planète est aujourd’hui entrée dans un réchauffement moyen, ne change pas fondamentalement la donne. En effet, les analyses prospectives du rapport présenté au printemps par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat concluent que le réchauffement se traduira par une dégradation des productions agricoles dans les pays tropicaux. »
Les risques de conflit sont de hypothèses clairement évoquées ces dernières années dans des documents variés : rapports des Nations unies, analyses prospectives d’assureurs.
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