De quel droit qualifions-nous des animaux de « nuisibles », alors qu’ils ont leur rôle à jouer dans la biodiversité ? C’est contre cette « version très anthropocentrée autour de certaines formes de la biodiversité [qui] nie la place dans les dynamiques écologiques de toutes les espèces », que s’érige le projet de loi sur la biodiversité présenté fin mars en Conseil des ministres.
Il y est prévu que les termes « nuisibles » et « malfaisants » disparaissent du code de l’environnement et du code général des collectivités territoriales. On leur préfèrera désormais le vocable « déprédateurs », car il pose « la question de leurs dégâts et non de leur simple existence dans l’écosystème ». Le sort du chien viverrin, du vison d’Amérique, du raton laveur, du ragondin, du rat musqué et de la bernache du Canada, actuellement qualifiés de « nuisibles », va-t-il s’améliorer quand ces bestioles seront qualifiées de « déprédatrices » ? On saura en juin, quand le projet de loi sera discuté à l’Assemblée nationale, si ce changement est purement sémantique ou non.
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