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20-02-2015
Mots clés
Consommation
France

Commerçants de centre-ville, les piétons sont vos amis

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Commerçants de centre-ville, les piétons sont vos amis
(Crédit photo : Pixabay)
 
Pas de voiture, pas de commerce ? Depuis les municipales, les autos sont de retour dans plusieurs hypercentres de villes françaises. Le but ? Booster les chiffres d'affaires des magasins. Le souci ? Cette idée reçue est… fausse.
Le Baromètre de cet article
ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Ce mardi, la voiture a fait son retour au cœur de Saint-Etienne (Loire) après quatre ans d’absence. En 2011, l’ancien maire socialiste Maurice Vincent l’avait bannie, dans l’espoir de faire de sa ville « un exemple en matière de transformation urbaine durable ». Le centre, cerné de bornes rétractables, était alors devenu le royaume des transports collectifs, des vélos et des piétons. Mais cette « transformation durable » a fait long feu. Une élection municipale et quelques promesses de campagne plus tard, la nouvelle majorité UMP se targue au contraire d’« ouvrir la ville ». En début de semaine l’hypercentre est redevenu zone 30. « Il ne s’agit pas à proprement parler de dépiétonnisation, on a juste supprimé quelques bornes », relativise Jean-Pierre Berger, adjoint au développement durable de la municipalité. La formule a beau être édulcorée, le retour de l’automobiliste est acté.

Du Pas-de-Calais au Jura : de nouvelles équipes municipales rétropédalent

Saint-Etienne n’est pas un cas isolé. Depuis les dernières élections municipales, Béthune (Pas-de Calais) et Auray (Morbihan) ont également renoncé à plusieurs zones piétonnes. A Dole (Jura), un chantier de mobilité douce a été stoppé net. Pour justifier ces retropédalages, les nouveaux édiles dégainent le même argument : sans trafic, les centres-villes périclitent. « Cette mesure répond à la détresse des commerçants. Ils disaient souffrir du plan de circulation précédent, je ne vois pas pourquoi on douterait de leur sincérité », explique Jean-Pierre Berger. Et si les principaux intéressés s’étaient eux-mêmes laissés enfumer ?

Leur argument tient en un slogan : « No parking, no business ». Apparu dans les années 1950 aux Etats-Unis, ce concept fait partie du panel de formules chocs de Bernardo Trujillo, le « pape de la vente moderne ». A l’époque des premiers hypermarchés, 11 000 professionnels, dont un quart de Français, se rendent à Dayton, dans l’Ohio, pour suivre ses séminaires baptisés MMM (Méthodes marchandes modernes). « Là où il y a du trafic, on peut faire tout type de commerce », enseigne cet Américain d’origine colombienne aux fondateurs d’Auchan, de Carrefour et de Casino. Ces préceptes accompagnent, en France, la naissance de la grande distribution. Mais pas seulement.

« Les petits commerçants vont à l’encontre de leurs propres intérêts »

Au cours des décennies suivantes, « les chambres de commerce et d’industrie (CCI) françaises reprennent et répandent cette idée auprès du petit commerce », explique Anne Faure, urbaniste et auteure du rapport « Commerces et zones à priorité piétonne » pour le Cerema ( Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement). « Désemparés devant l’essor des hypermarchés, les commerçants ont cru que ce qui était bon pour ces nouveaux concurrents était également bon pour eux », résume Frédéric Héran, maître de conférence en économie au CLERSE (Centre lillois d’études et de recherches économiques et sociologiques). Jusqu’au cœur des villes, la foi dans les bienfaits commerciaux de l’automobile s’enracine.

« J’aimerais bien avoir l’étude qui corrobore cette idée, lâche l’économiste avec une pointe d’ironie. J’ai interrogé une dizaine de CCI à travers la France, pas une seule n’a pu me la fournir. ». Au Danemark, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Autriche et en Suisse, des études font même la démonstration inverse. Pour en avoir le cœur net, en 2003, Frédéric Héran mène ses propres recherches. Et là, surprise : ses conclusions vont à rebours du slogan de Bernardo Trujillo. « En réclamant d’ouvrir la ville à la voiture, les petits commerçants vont à l’encontre de leurs propres intérêts », affirme le chercheur. Et ce, pour au moins trois raisons.

Les piétons sont plus fidèles, plus nombreux, plus dépensiers

D’une part « la grande majorité des clients de commerces de centre-ville sont piétons », explique Frédéric Héran. Pour le savoir, le chercheur et son équipe se sont postés devant ce type de boutiques et ont interrogé chaque client sur son mode de déplacement. « Pour un magasin comme la librairie lilloise le Furet du Nord, les automobilistes représentent tout au plus 20% de la clientèle, constate-t-il. Pour une boulangerie de centre-ville, c’est à peine 5%. »

Ensuite, le piéton consomme plus que l’automobiliste. « A chaque visite dans un magasin de centre-ville, un automobiliste dépense en moyenne 50% de plus qu’un piéton. Mais par semaine, l’automobiliste dépense 87% de moins », peut-on lire dans son étude. « Le commerçant a l’impression que le piéton est un moins bon client : c’est vrai au coup par coup, mais, sur une période donnée, il rapporte plus », résume Anne Faure. Autre trouvaille contre-intuitive : le piéton porte plus lourd que l’automobiliste. « Le client qui vient en voiture fait ce choix par habitude, rarement dans l’optique de ramener un achat encombrant », constate Frédéric Héran. Même dans les magasins de meubles ? « C’est un faux problème, car tous ont des services de livraison », rétorque l’économiste. Enfin, « le piéton est un client fidèle, alors que l’automobiliste zappe », ajoute l’économiste.

« Les gens viennent par plaisir, non par obligation »

Reste que la piétionnisation transforme l’activité d’une rue. Les commerces de bouche et du quotidien laissent place à des boutiques de mode, selon une étude menée à Lille. « C’est le rôle de la municipalité d’adopter des politiques garantes de cette diversité. Miser sur la voiture est une solution simpliste », estime Frédéric Héran. Pour lui, une piétonnisation bien pensée est bénéfique à tous. « On débarrasse le centre ville des 85% de voitures qui ne font que passer. En proposant des parkings souterrains un peu plus loin, on rend la ville plus accessible à tous, même aux automobilistes », explique le chercheur. « Les commerçants ont l’impression que, si les gens ne peuvent pas s’arrêter devant chez eux, ils ne viennent pas. C’est faux, les gens marchent à nouveau », constate Anne Faure. « Le vrai enjeu, c’est de rendre la ville plus attractive, pour qu’à la différence d’un hypermarché les gens y viennent par plaisir et non par obligation », poursuit l’urbaniste. A Toulouse et à Strasbourg, les rues rendues aux piétons ont vu leur fréquentation grimper.

Autre avantage du centre piétonnier : il dissuade les riverains d’aller faire leur emplettes en périphérie. « Quand on parle d’accessibilité, ça va dans les deux sens », souligne Anne Faure. Pour elle, les récentes volte-face politiques sont le signe d’un « cadre de réflexion démagogique. Les élus sont sensibles aux revendications des commerçants souvent portées par des associations virulentes ». Frédéric Héran voit dans la piétonnisation un bouc émissaire : « Le dépérissement du centre-ville est lié essentiellement à l’essor de la grande distribution en périphérie. » Auquel s’ajoute la baisse du pouvoir d’achat.

Dans les villes petites ou moyennes, ce déclin laisse les élus désemparés. « Le centre de Saint-Etienne connaît une forte paupérisation, certaines rues n’ont plus un seul commerce, constate Jean-Pierre Berger. On tente tout ce qu’on peut pour y remédier, mais bien sûr, on peut se tromper . »

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- « Les hypers en bout de course(s) »

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  • encore un article réductionniste qui, cependant, n’a pas tort mais pas raison non plus. Une bonne démarche serait de cerner un peu mieux ce qu’on appelle "le centre-ville" avant de développer des idées à l’aveugle pensant qu’elles pourraient s’appliquer partout. Mais, c’est bien là le travers français que décrivait le sociologue Michel Crozier à propos es ingénieurs de l’Etat qui ont des solutions avant d’avoir pris connaissance du problème. Dans les villes que cite l’auteur de cet article, le centre ville n’est pas inaccessible : parkings de proximité, diversité des moyens de transport en commun et surtout hyper-fréquence de ceux-ci, relativement peu de "centre-commerciaux" avec des galeries marchandes par rapport à l’offre commerçante du centre-ville... et d’autres paramètres pourraient être utilisés dans une étude de situation. Ce qui est vrai pour Lille et Strasbourg que je connais pas mal, peut-être aussi pour Toulouse que je ne connais pas, pour Lyon et Grenoble dont j’ai étudié la sociologie et l’économie du commerce local, ne l’est ni pour Poitiers où "la fermeture" du centre-ville asphyxie le commerce. Ce que dit l’auteur n’est en règle général absolument pas vrai pour les villes moyennes et les petites villes. Evitons de trop généraliser ; la bonne "écologie" ne saurait se passer de bon sens.

    21.12 à 12h35 - Répondre - Alerter
  • comme par hasard, les centre villes où la voiture n’a jamais été bannie, voient leurs commerces prospérer. On peut citer Sin-le Noble pourtant à proximité immédiate d’un Centre commercial AUCHAN, Orchies, Bergues, Etaples, Hardelot, Gérardmer et même Dunkerque que Michel Delebarre a considérablement développé en ouvrant sa ville aux automobilistes avec de nombreux parkings, et sans distribuer les PV à tort et à travers comme à DOUAI dont la politique autophobe a anéanti le commerce de proximité, au profit des galeries commerciales AUCHAN périphériques.
    Il ne suffit pas d’asséner des contre-vérités pour valider des mesures destructrices : les résultats sont là, incontournables !

    voir : www.douaisvillemorte.fr

    2.06 à 16h22 - Répondre - Alerter
  • Dommage que l’évidence ne saute pas aux yeux de certains édiles.

    La voiture reste le mode de déplacement le plus nuisible et rend la ville invivable. Là où elle passe, la vie locale trépasse.

    Toutes les études, comme indiqué dans l’article, ont déjà démontré depuis longtemps l’effet néfaste de celle-ci sur les commerces du centre-ville. Un centre-ville calme, sans voiture, avec de nombreux commerces attirants, de beaux espaces verts, fera venir sans problème le chaland qui aura plaisir à y flâner.

    À l’inverse, un centre-ville bruyant, pollué, perclus de voitures occupant tout l’espace et demandant une vigilance de tous les instants pour ne pas être mis en danger sera rédhibitoire et le chaland ne s’y rendra que contraint  ; il préférera, s’il a le choix, une zone commerciale en périphérie.

    La densité est telle en ville, et plus particulièrement au centre, qu’il est juste impossible d’accueillir la voiture. Celle-ci doit être cantonnée à la périphérie et aux cas réellement utiles.

    25.02 à 22h20 - Répondre - Alerter
    • Douai est la démonstration par l’absurde de la fausseté de votre raisonnement. C’est une politique fortement hostile à l’automobile qui en a chassé les consommateurs vers les galeries commerciales périphériques, provoquant une hécatombe du commerce local. Jacques Vernier est passé, le commerce a trépassé. Le pire c’est que les entraves à la circulation et au stationnement on fait de Douai "la ville la plus polluée de France", les voitures y tournant en rond !....Son successeur continue le massacre pour le plus grand profit des hypermarchés des environs, et même des villes voisines accueillant avec bienveillance les automobilistes comme CAMBRAI et ARRAS. Un cœur de ville ne peut être piétonnier que si il est situé à proximité immédiate de vastes parkings souterrains ou/et aériens...comme à DUNKERQUE où les 600 commerces fonctionnent très bien. Si les rues piétonnes de Metz, Strasbourg, Nantes et Lille sont restées très commerçantes, c’est uniquement grâce à leur forte offre de stationnement située près du cœur de ville.

      3.06 à 08h03 - Répondre - Alerter
      • Eh non Old Picsou, votre raisonnement est faux !!!!

        Douai a perdu de son dynamisme certes mais pas à cause de la piétonnisation du centre-ville !!! En effet, le centre ville n’a pas de rue piétonne !!! Un comble dans votre démonstration !! C’est bien là le souci. Je connais peu la ville, mais en m’y baladant récemment, j’ai trouvé une ville où la place de la voiture est omniprésente : stationnement en voirie, places défigurées par la voiture (place du marché au poisson par exemple) !!! La rue Bellain, rue idéale pour une piétonnisation car très commerçante, centrale, entre la gare et la place d’armes (place principale de la ville) est encore accessible non seulement aux voitures qui y roulent vite mais en plus aux stationnements !!! les espaces publics pourraient être de qualité et piéton dans cette rue et rendre de sa superbe à cette très jolie ville !!

        Je suppose que vous êtes adepte des hypermarchés. Alors, dites moi, vous rentrez avec votre voiture pour faire du shopping dans la galerie ? Et pourtant vous arrivez à marcher de votre place sur le parking à l’entrée de la galerie sans vous plaindre, non ?

        Autre souci, à mes yeux, les commerces indépendants sont vieillissants. Pour une ville attractive pour les commerces franchisés nationaux, il faut un cadre de vie agréable et commerçant !! la rue Bellaing et encore plus la rue de la mairie, envahies de voitures n’incitent pas à la balade et donc à favoriser le commerce et encore moins les franchisés.

        A Douai, on est loin d’une ville sans voiture et c’est peut-être cela qui en est la cause...
        A Dunkerque, les trottoirs sont larges, les espaces publics de qualité, les parkings payants, et des rues sont piétonnes...la mixité ça a du bon...apparemment !!
        A Lille, la ville bénéficie d’un large espace piétonnier, très fréquenté, et qui fonctionne bien malgré quelques fermetures retentissantes (Galeries Lafayette fermée à cause du loyer trop élevé !!!)

        Regardez Béthune, la rue principale, commerçante n’est pas piétonne et pourtant le commerce n’est plus si dynamique qu’avant...à qui la faute ? pour le nouveau maire c’est la grand’place piétonne !! A bon ? moi j’ai plutôt remarqué le développement anarchique et non maîtrisé d’une énorme zone commerciale à Bruay nord, un multiplexe cinéma, ... !!!
        Regardez saint Omer, la rue principale n’est pas piétonne non plus...résultat, le commerce se meurt...solution du maire : remettre des places de stationnement...ah bon ? moi j’ai vu un développement anarchique de la zone commerciale de Longuenesse... !!!!

        Regardez bien autour de vous...le problème n’est pas là, il est dans le pouvoir d’achat des ménages, les loyers commerciaux trop élevés et le développement de grandes zones commerciales pas dans la piétonnisation du centre !!!

        Bref, votre raisonnement est faux et relisez bien l’article...pour votre culture générale !

        Cordialement,

        8.10 à 15h07 - Répondre - Alerter
        • Décidément vous n’avez strictement rien compris. Normal, vous ne connaissez pas DOUAI. Je vous invite à venir discuter avec les commerçants du centre qui vous diront à quel point vous vous trompez. les rues piétonnes ne fonctionnent que si elles sont à proximité immédiate de vastes parkings à durée illimitée, comme à Lille, Strasbourg, Colmar, Thionville, Nancy, Metz, Gérardmer. Malheureusement, le cas est très différent à Douai puisque nous n’avons pas ces parkings. En revanche, je prends le cas De Cambrai où il n’y a aucune rue piétonne mais où le commerce fonctionne très bien : Normal, place Aristide Briand, en cœur de ville des centaines de place de stationnement à durée illimitée...Alors que l’équivalent, à Douai, place d’Armes pas une seule place de stationnement !
          Et lorsque vous affirmez, sans rire que le centre de Douai est envahi par les voitures, c’est de la désinformation pure et dure.
          Venez à Douai, je vous servirai de guide au besoin et on interrogera ensemble population et commerçants

          8.10 à 17h38 - Répondre - Alerter
          • Certes je ne connais pas bien la ville mais permettez moi de vous dire que moi je me suis garé à 50 mètres de la place d’armes de Douai sur un parking !!.. Essayez d’en faire de même à Lille ou à Strasbourg !

            Je vous invite à consulter le site de la ville de Douai, ça risque de vous en boucher un coin :
            450 places place d’armes
            1150 places sur la place barlet
            600 places autour de la gare sur 5 parkings differents
            Le tout à quelques mètres de la rue Bellain

            A cela vient s’ajouter : 200 places près de l’arsenal...gratuites de surcroit !

            600 places Secteur république reparti en deux grands parkings : celui du cinéma et celui de la fac de droit
            300 places dans le vieux Douai réparties en 7 parkings différents !
            É
            Soit si vous savez compter : 3300 places de parkings repartiscen 33 parkings sans compter les nombreux stationnements disséminés un peu partout le long des rues ! Et ça ça ne suffit pas ?

            Dites moi, connaissez vous Lille ? Car moi je connais bien puisque j’y vis depuis plus de quinze ans, dites moi où vous garez vous entre la gare et la grand’place ? Ou avez vous vu de vastes parkings ? Hormis des parkings souterrains ? Toutes proportions gardées (Lille 1millions d’habitant , Douai agglo 200 000), je pense qu’il est bien plus facile de se garer à Douai qu’à Lille !

            Meme question pour Strasbourg ?

            Alors adaptez votre attitude avec votre temps...et venez profiter demain de votre centre piétonnier exçeptionellement...demain je reviens en profiter de la piétonnisation de votre centre ville...peut être vous y croiserais-je ?
            Venez en vélo !

            Cordialement,

            9.10 à 23h02 - Répondre - Alerter
            • ayant habité Ronchin pendant huit ans, je connais très bien Lille. Qui compte à la fois d’excellents transports en commun (contrairement à Douai) avec tramway, métro et bus...et beaucoup de parkings souterrains à durée illimitée, et de vastes parkings supplémentaires comme Euralille, plus celui du Printemps.
              Vous parlez de nos 3000 places de parkings de Douai. laissez moi vous dire qu’en cœur de ville tous les parkings sont limités à une heure et celui qui la dépasse doit s"’acquitter d’un PV de 17€, les policiers municipaux exerçant avec beaucoup de zèle leur mission de "rabatteurs d’Auchan" en y refoulant à coups de PV tous les consommateurs qui osent encore venir en ville. et sérieusement : qu’est ce qu’une capacité de stationnement de 3000 véhicules pour une ville de 42000 habitants et une agglomération de 250.000 âmes ? Chacun des hypers périphériques de Douai en offre 20 fois plus...et c’est justement pour cette raison que les habitants du douaisis préfèrent y aller, délaissant le centre de la cité de Gayant.
              Enfin, je vous informe que les rues piétonnes, il y en a déjà deux à Douai qui se sont complètement vidées de leurs commerces : la rue St Christophe et celle des Ferronniers...et que la nouvelle expérience sur la rue de la Mairie et celle de Bellain avait déjà été tentée en 94, et qu’elle avait dû être vite abandonnée à cause de ses conséquences rédhibitoires sur le commerce local.
              Vous appréciez notre ville ? Venez y vivre : les loyers y sont 40% moins chers qu’à Lille....Donc venez y habiter, vous pouvez même y ouvrir un commerce, les locaux vides pas chers ne manquent pas ! Et après vous pourrez parler en connaissance de cause... A bientôt, futur douaisien !

              11.10 à 16h06 - Répondre - Alerter
  • Philippe, ainsi que la plpupart des consommateurs passifs, est adepte du"tout, tout de suite" et du "tout, tout cuit". 1 mode de pensee et d’actes qui mene au suicide societal.

    24.02 à 11h43 - Répondre - Alerter
    • Il y a des comportements humains qui sont inéluctables, incontournables. Surtout dans notre société moderne où le temps est compté.
      Il est par exemple inconcevable de marcher 1 km ou de payer très cher un parking en plus souvent éloigné, juste pour acheter son pain.
      Donc les boulangers de centres villes sans voitures qui n’ont pas suffisamment de clients locaux sont condamnés à mourir.
      Depuis quelques années il y a des malins qui se sont installés en périphérie des villes sur les axes principaux. De quoi stationner juste devant la boulangerie, ils ont beaucoup de succès. Ca devrait faire réfléchir.
      Sans compter les systèmes "drive" de plus en plus courant. On voit donc bien que ce qui fonctionne tourne autour d’un accès rapide et simple en voiture. C’est comme ça.
      Le suicide sociétal c’est justement quand on tente pour des questions idéologiques de s’opposer au comportement naturel des gens. Il faut au contraire le fluidifier, l’accompagner.

      25.02 à 11h32 - Répondre - Alerter
      • BikePower : Amis blaireaux...

        J’espère bien être encore en vie pour voir l’essence à 5 voire 10 euros, et rigoler en regardant les blaireaux aller acheter leur pain à 3 ou 4 kms minimum de chez eux dans un "drive"... à vélo !
        Quand à la posture "idéologique", je pense que ceux qui utilisent cet argument contre le verdissement de la société feraient bien d’observer leur propre schéma intellectuel... quand j’entends des choses du type "si l’homme a créé la voiture, il faut permettre aux gens de bouger avec", si ce n’est pas de l’idéologie, je ne sais pas ce que c’est... à part une pensée de blaireau peut-être...
        Allez, sortez de vos caisses, cela vous aérera les neurones et vous fera le plus grand bien !
        Good luck !
        ps : j’aime bien les blaireaux, c’est mes amis !

        1er.03 à 17h46 - Répondre - Alerter
  • Philippe, ce que vous écrivez est du faux "bon sens". Vous avez l’impression d’avoir raison car il vous semble que la voiture facilite les déplacements et amènent les consommateurs à l’intérieur des villes, mais c’est une impression. L’acheteur automobiliste qui n’a pas assez d’énergie pour marcher entre un centre ville agréable et un parking un peu excentré ne marchera pas plus pour aller de boutique en boutique, car il ne trouvera jamais de place de stationnement suffisamment proche, il sera encombré par la circulation, les vélos, les poussettes, les enfants, etc, toute personne et chose qui participe de la vie d’une cité et qui ennuit l’automobiliste ... sans compter les embouteillages, les radars, les contraventions pour stationnement impropre, le coût du parking, etc. Vous l’écrivez vous même : il ne faut rien qui "encombre" les voitures ! Jusqu’où ? Au mépris des autres citoyens ? La ville doit se partager et non se vivre exclusivement dans un mode "voiture". Je connais des villes créées dans les années 70, qui ont été bâties pour la voiture reine ... elles sont devenues invivables au quotidien et tendent à se "piétonniser".

    24.02 à 11h31 - Répondre - Alerter
    • Déjà le problème c’est qu’on ne trouve plus vraiment de parkings excentrés, sauf très chers et souvent d’accessibilité difficile.
      La plupart des gens veulent bien marcher quelques centaines de mètres, c’est beaucoup moins vrai quand il s’agit de km (je le fais mais je suis encore en pleine forme).
      Mais tout dépend des lieux et des possibilités. En tout état de cause si les commerces disparaissent là où la voiture a été éliminée, c’est qu’il y a un problème, il ne faut pas se voiler la face.
      Ces dernières années la politique a consisté à supprimer des places de stationnement en très grand nombre au profit d’espaces vides qui ne servent à rien. Il faut déjà commencer par corriger ces erreurs.
      J’ai 60 ans, je circulais donc déjà en voiture dans les années 70. Certes depuis le nombre de voitures a considérablement augmenté, mais d’autre part les places de parking ont été largement diminuées, et la circulation rendue plus difficile par le rétrécissement des voies, les chicanes et autres dos d’ânes. C’est une évidence.
      Par contre, il y a en périphérie des villes des grands centre commerciaux où le stationnement est facile. D’où le déplacement des clients.
      Encore que concernant ces grands centres, je remarque de plus en plus la même erreur qui consiste à diminuer les places de parking et réduire les voies d’accès (ou ne pas en avoir prévu des suffisantes). On retrouve alors les mêmes problèmes qu’en ville.

      25.02 à 11h10 - Répondre - Alerter
  • Supprimer la voiture en ville, c’est une idéologie, un idéal théorique.
    Le problème c’est que la voiture, même si on peut le regretter est le moyen de se déplacer le plus rapide, le plus pratique, et indispensable pour de nombreuses personnes pour diverses raisons.
    Donc irrémédiablement retirer la possibilité de circuler en ville, ou même simplement compliquer la vie des automobilistes (rétrécissements, dos d’ânes, interdictions de stationner, voir de s’arrêter, parkings couteux, etc.) c’est retirer la possibilité de se déplacer, c’est empêcher les gens de se rendre dans les commerces, et en plus ça augmente la pollution.
    Pour faire vivre les centres-villes, ils faut faire l’inverse, c’est à dire faciliter la pénétration, le stationnement et la circulation des voitures. Ce qui n’empêche pas de laisser quelques rue piétonnières.

    24.02 à 10h00 - Répondre - Alerter
    • Monsieur, allez voir certaines villes belges ou néerlandaises pour revoir votre position...un centre-ville sans voiture n’est pas une utopie mais une réalité et un objectif à terme pour le confort de tous.

      La voiture est indispensable, certes...mais des voitures en centre-ville non. Dites moi, vous allez à l’hypermarché en voiture ? obligatoire !! Mais, vous rentrez dans la galerie marchande avec elle ? eh bien pour les centre-ville, c’est le même principe, pour les redynamiser, rien ne sert de remettre la voiture...vous ne feriez qu’accentuer les problèmes de circulation, de sécurité, de pollution, et donc de fréquentation et donc de fermeture de commerces. Je ne prétends pas avoir la solution mais je sais que celle que vous proposez n’est pas la bonne !!

      Pourquoi est-il si agréable de flâner dans les galeries marchandes ? A votre avis ? Si je suis votre raisonnement, il faudrait autoriser la création de voiries et de stationnements dans les galeries !! ca serait moins fatiguant !!

      #mercideréfléchiravantdemerépondre

      Cordialement

      8.10 à 15h16 - Répondre - Alerter
      • Cela ne me gêne pas du tout que quelques rues d’un centre ville soient sans voiture.
        A condition comme c’est le cas pour les hypermarchés que vous citez que l’on puisse garer sa voiture à proximité, gratuitement ou à un coût symbolique, ce qui n’est pas le cas.
        Les parkings sont rares et hors de prix, les voies d’accès sont systématiquement compliquées pour dissuader les automobilistes (zones 30, ralentisseurs en série, chicanes, voies rétrécies entre poteaux, qui empêchent même tout arrêt ne serait-ce que pour faire descendre une personne ou charger des achats (on ouvre la portière, et bing le poteau, on bloque la circulation ...).
        A part les habitants du centre ville et à proximité, tous les gens qui viennent de l’extérieur, plusieurs km ou dizaines de km ne peuvent pas se passer de la voiture.
        N’oubliez pas qu’il y a de nombreuses personnes qui ne peuvent pas marcher plus de 100 mètres (âgées, handicapée), surtout en portant des achats (pas de caddies en centre ville !)
        Donc si le centre ville devient inaccessible, les gens ne viennent plus de l’extérieur et se rabattent sur les hypermarchés. Si la population qui a facilement accès à ce centre ville est assez importante pour faire tourner les commerces, ça marche. Sinon, les commerces meurent, le centre ville meurt. C’est inéluctable.
        Les transports en commun ? utiles pour les gens dans la ville, inadaptés pour ceux qui viennent de la périphérie.

        8.10 à 15h55 - Répondre - Alerter
      • Décidément, vous avez du mal à admettre la relation de cause à effet, entre une politique de la ville autophobe et l’hécatombe des commerces qu’elle provoque. Vous avez raison, les consommateurs ne sont pas raisonnables, et ils ne veulent plus marcher...mais ils sont comme ça. Si on les dissuade de venir en ville en voiture, ils vont ailleurs. Est-ce si difficile à comprendre ? Moi-même, je ne prends jamais ma voiture pour aller en ville...mais c’est normal : j’habite le centre ville.
        En revanche refouler les consommateurs motorisés des alentours, c’est les envoyer directement sur les parking des hypers périphériques, un véritable "détournement de clientèle" !
        Après 10 ans de politique anti-voiture à Douai, qui ont donné les résultats que l’on connaît, pourquoi ne pas faire l’inverse ? Ouvrir les esprits et notre ville aux consommateurs motorisés, ne serait-ce que pendant quelques mois...et après on ferait le bilan !
        Qu’en pensez-vous ?

        17.02 à 12h53 - Répondre - Alerter
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