Envoyer son loyer avec l’enveloppe tombée dans la boîte aux lettres le matin même, arborer son sac à dos de collégienne jusqu’à la retraite, n’acheter que des aliments en vrac, éradiquer les tickets de caisse et ne plus se laisser aveugler par les logos multicolores des marques. Ces idées vous ont déjà traversé l’esprit ? En vue de la deuxième édition du concours design zéro déchets, les étudiants de sept écoles de design ont tenté de les concrétiser. En février dernier, 48 projets de réduction du gaspillage ont été déposés. Le Syctom, l’agence métropolitaine des déchets de Paris, à l’initiative de la compétition, a récompensé ce mercredi quatre projets parmi les 16 pré-sélectionnés.
Le grand gagnant ? La débrouille et la bidouille. Cette année, le lauréat du design zéro déchet n’est pas un objet mais un concept, celui d’une université populaire du bricolage, soit un espace de 400 mètres carrés avec des vestiaires, une documentation et un atelier, remplis d’outils. A travers ce lieu Florian Delépine, élève de l’Ecole nationale supérieure de création industrielle (ENSCI) entend redonner l’envie de fabriquer et réparer plutôt que d’acheter puis jeter. En deuxième et troisième places arrivent le sac en cuir multi-usages et le plateau de cantine en pièces détachées qui se module en fonction de l’appétit de l’écolier.
Mais derrière le podium, parmi les recalés, Terra eco a aussi découvert une myriade d’idées astucieuses qui demande à l’utilisateur un peu de patience et de bonne volonté. Parmi elles, l’encre d’imprimante au jus de betterave à fabriquer soi-même à partir du contenu de sa poubelle, d’un kit de décantation et d’une bouteille en verre. Et si lutter contre le gaspillage devient trop laborieux, des applications pour smartphone et des sacs et cabas intelligents sortis de l’imagination des étudiants débarqueraient pour nous mâcher le travail.
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