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30-10-2008

Rien dans le ventre

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Peut-on imaginer un monde globalisé un tant soit peu respectable aussi longtemps que n’aura pas été accompli le service minimum en matière d’équité humaine, c’est-à-dire qu’au moins plus personne sur Terre ne souffre de la faim ? Dès lors qu’il est entendu que notre planète aurait la capacité de remplir la panse d’environ 12 milliards de Terriens, la question se pose : pourquoi 100 000 meurent chaque jour de sous-nutrition ?

Les réponses sont multiples : parce qu’on a « conseillé » aux pays en voie de développement d’abandonner les cultures vivrières au profit de celles qui s’exportent ; parce que l’Europe a liquidé ses excédents agricoles qui coûtent cher à entreposer ; parce qu’un prix des denrées qui explose arrange toujours des spéculateurs ; parce que les géants de l’agrobusiness et des agrocarburants accaparent les terres de pays affamés ; parce que les élites africaines et sud-américaines n’ont jamais fait grand-chose pour développer leurs terres ; parce que nous maltraitons la planète au point de la stériliser à petit feu…

Des raisons, il y en a plus d’une encore. Mais fondamentalement, elles aboutissent toutes à une explication majeure : parce que le monde suit des injonctions économiques dictées par des individus qui se moquent éperdument du sort des deux tiers de l’humanité. Oui, c’est simpliste. Mais c’est ce défaut de volonté politique qui explique pourquoi la faim reste et restera longtemps un problème insoluble. Une énigme que personne – personne d’important disons – ne s’affaire sérieusement à résoudre.

Quel levier reste-t-il donc pour aller vers un changement ? Selon l’auteur Frédéric Mouchon, journaliste au Parisien, il faudrait des émeutes de la faim aux quatre coins du monde qui mettraient une telle pagaille que les pays riches seraient bien obligés de se pencher un brin sur le sort de leurs alter ego. En attendant cette improbable hypothèse, on ne saura pas grand-chose d’autre.

Car Allons-nous mourir de faim ? est à proprement parler moins une enquête qu’une synthèse pédagogique, complète mais un tantinet scolaire. Est évoquée, par exemple, la possibilité de créer une « PAC régionale » entre pays africains en lieu et place du sacro-saint marché ouvert. L’idée est balayée rapidement avant d’avoir pu être développée. Dommage. —

ALLONS-NOUS MOURIR DE FAIM ? Calmann-Lévy (2008), 228 pp., 14 euros.

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