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24-05-2012
Mots clés
Alimentation
France

Quatre amoureux des légumes témoignent

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Quatre amoureux des légumes témoignent
(Crédit photo : matthias ritzmann - corbis)
 
Végétariens – ou même végétalien – pour protéger la planète, être en bonne santé ou encore dénoncer les conditions d'élevage des animaux. Quatre adeptes de ce régime alimentaire nous racontent.
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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« Une démarche plus pragmatique qu’idéologique »

Ngub, 41 ans, pédégé d’une entreprise de « cosmétiques verts » à Paris, tient à contrôler toute son alimentation.

« Ma démarche est plus pragmatique qu’idéologique : je veux pouvoir vérifier la qualité de tout ce que je mange. Le bien-être des animaux vient dans un second temps même si, évidemment, quand on traite mal les animaux, c’est aussi l’homme que l’on maltraite ! Je me suis mis à manger bio quand j’avais 18 ans, et puis, pendant quatorze ans, j’ai tout arrêté. Il y a cinq ans, en reprenant une activité sportive plus intense, j’ai commencé à manger de moins en moins de viande, sur des périodes de plus en plus longues. Un choix dicté par des sensations physiques. Je mange également sans gluten et j’essaie d’éviter tous les additifs alimentaires. La vie sociale ? C’est vrai que c’est compliqué, mais aujourd’hui on rit moins au nez des végétariens. L’offre dans les commerces est plus importante, et le végétarisme est considéré comme un régime particulier, au même titre que le halal, par exemple. Les compagnies aériennes l’ont d’ailleurs compris depuis longtemps en proposant plusieurs choix de repas : c’est très appréciable quand on voyage souvent. Malheureusement, il m’arrive encore parfois de déroger à la règle et de manger de la viande en dehors de chez moi. Mais je n’en fais pas un drame : mieux vaut manger une bonne viande que des légumes empoisonnés ! » Recueilli par H.P


« Si on considère l’animal comme un individu, je remangerai de la viande »

Elise, 33 ans, monitrice d’équitation à Poitiers (Vienne). Végétarienne depuis vingt ans.

« Je suis végétarienne depuis l’adolescence, depuis que j’ai découvert d’où venaient les animaux que j’avais dans mon assiette. A l’époque, mes parents n’ont pas compris et mon médecin a même essayé de me faire changer d’avis, en me disant que j’aurai des carences, ce qui est une contre-vérité, on le sait davantage aujourd’hui. C’est un végétarisme de combat, dans le sens où je ne veux pas cautionner les conditions d’élevage et d’abattage des animaux. Mais si, un jour, on se met à considérer l’animal comme un individu, et non comme un sous-produit de la société, et qu’on repense complètement la façon de produire, alors oui, pourquoi pas, je remangerai de la viande. Il m’arrive d’ailleurs d’en acheter pour en cuisiner à mon entourage. Mais dans ce cas, je sais d’où elle vient. Ce n’est pas du mauvais cochon sous vide ! C’est dans ces moments-là que j’entends les réflexions classiques du type : “ Tu ne sais pas ce que tu rates ”… » Recueilli par C.B


« Le plus dur a été la réaction violente des gens »

Sylvain, 30 ans, étudiant en architecture du paysage à Bordeaux (Gironde). Végétarien « à mi-temps » depuis un an.

« Il y a un an, j’ai fait la connaissance de plusieurs végétariens. Investi depuis longtemps dans la défense de l’environnement – et ayant depuis un moment envie de tenter l’expérience –, j’ai décidé de me lancer, sur leurs conseils. Je n’ai pas ressenti de manque particulier, j’ai au contraire découvert de nouvelles saveurs et me suis senti en meilleure forme. En fait, moins tu manges de viande, moins tu as envie d’en manger. Le plus dur a été la réaction des gens, parfois violente : ils ne comprennent pas et se sentent obligés de dire : “ Moi, je ne pourrais pas arrêter ”. Dans la vie de tous les jours, c’est compliqué, tu dois toujours te justifier alors que tu ne cherches à convertir personne. Avec le rythme des études, ce n’est pas toujours facile non plus de trouver le temps pour cuisiner les bons produits. Le végétarisme n’est pas du tout entré dans notre culture. J’ai donc adapté mon régime en trouvant un juste équilibre : je n’achète jamais de viande ou de poisson, mais au restaurant ou quand je suis invité, j’en mange pour ne pas déranger et m’imposer. Je vois d’ailleurs dans mes études que l’élevage, s’il est bien pratiqué, reste important pour l’environnement. Cela dit, c’est un choix réfléchi sur le long terme : quand j’aurai fini mon cursus, je pense poursuivre cette évolution vers un régime végétarien “ à temps plein ”. » Recueilli par C.B


« En lisant “ Faut-il manger les animaux ? ”, j’ai eu un déclic »

Marina, 22 ans, étudiante en communication numérique, à Paris. Végétalienne depuis trois mois.

« Il y a un peu plus d’un an, j’ai lu Faut-il manger les animaux ?, de Jonathan Safran Foer (L’Olivier, 2011). Au fur et à mesure des pages, je me suis renseignée sur la viande, les conditions d’exploitation, etc. En le refermant, le déclic : je suis devenue végétarienne, pour lutter contre l’exploitation animale. Puis, il y a trois mois, je me suis convertie au végétalisme. En comprenant la puissance du lobby laitier, j’ai décidé de boycotter ce produit. Même si j’ai l’impression que nous sommes de plus en plus nombreux, en France, on est encore plutôt mal vus, comme des asociaux, ou une secte. Les gens essaient de me “ piéger ” : dès que j’ai un petit rhume, on me dit : “ Tu vois, tu as des carences. ” Evidemment, je fais attention à ne pas avoir de problèmes de santé, mais il suffit de revoir toutes ses habitudes alimentaires. Je pense aussi que cela dépend d’où l’on vit. A Paris, il y a davantage de restos végétaliens et de boutiques, mais quand je reviens à Nantes, ma ville d’origine, j’ai beaucoup plus de mal à manger sur le pouce. » Recueilli par C.B

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  • Pour fixer le cadre je me présente succinctement : je mange de tout, souvent bio et très souvent produit localement. Il faut quand même le dire, j’ai réduis la quantité de viande dans mon régime alimentaire.
    Les raisons sont d’une part qu’il est plus difficile de trouver des productions variées de viandes bio en locale. Donc pour ne pas manger tout le temps la même chose, j’en mange moins.
    D’autre part pour des raisons socio-écolo-économico, la production industrielle de viande polluent l’Environnement plus qu’à petite échelle (y a qu’à voir la Bretagne ; c’est plus d’ailleurs une question de concentration de production que la taille unitaire des sites d’exploitation), et cette même production, générant des tensions sociales avec le maintien d’emplois dégradants et moins nombreux qu’avec des petites unités de production.

    Mais du coup, quand je lis que des personnes passent au végétalisme pour ne pas se sentir perverti par le lobby laitier, je rigole quand même sec.
    Le slogan "Mangez 5 fruits et légumes par jour"... si ce n’est pas du lobby ça. Et bien plus présent sur les supports de communication que les produits laitiers qui sont, ou pas, nos amis pour la vie et qui bousillent des loup à coups de moignons costauds grâce à la part de vache ki rit ingurgitée quotidiennement... FranceAgrimer travaille tous les lobbys. Les beaux fruits juteux toute l’année ça fait plus "green" que la brique de lait sous payée... A méditer.

    Ensuite et à l’inverse, de voir des réactions via des commentaires, insinuant que les itw sont trop frileuses parce qu’une personne végétarienne achète et cuisine quand même de la viande pour ses proches, ceci pouvant être traduit par "elle n’a pas les coroñes d’imposer coûte que coûte ses convictions personnelles aux personnes qui l’entourent". Serais-ce un manque d’ouverture d’esprit ? Moi je le perçois comme ça.

    Après pour ce qui est de la forme soit disant meilleure sans viande dans le régime alimentaire, je reste perplexe.
    Manger trop de fibres végétales génère des cancers du colons. Manger trop de viande génère des cancers du colons...

    Un peu de tout, si possible bio pour le respect de l’Environnement, qui valorise l’emploi et tisse des liens sociaux parce que tout le monde doit manger, voici ma religion consumériste, plutôt modérée je l’espère. C’est comme le nouvelle mode des chambres d’agriculture. Ma consommation alimentaire se veut être écologiquement intensive. En espérant que ma consommation ai plus de sens que leur AEI...

    20.03 à 11h07 - Répondre - Alerter
    • Talis : Analogie

      L’irritation vient de l’introduction qui dit "Végétariens (ou même végétalien)" au lieu de dire "Végétariens (ou même végétalien) à mi-temps".

      Par analogie, c’est comme quelqu’un qui se dirait non-fumeur alors qu’il fume une fois par semaine, cela irriterait les personnes qui ont eu beaucoup de mal à arrêter, car "fumer peu" et "ne pas fumer du tout", c’est différent.

      20.03 à 15h17 - Répondre - Alerter
      • Will : Analogie

        Certes, le titre est aguicheur et fallacieux pour quiconque serait flatter d’être végétarien ou végétalien.

        Mais au final et à mon humble avis, ces 4 personnes sont plutôt représentatives des pratiques alimentaires qui tendent vers une réduction voire l’absence de viande sans toutefois faire définitivement une croix dessus.
        D’ailleurs, je lance moi même une question (c’est dingue) : quel est le % de français végétariens ? et de végétaliens ?
        Par là j’entends des "vrais" ou disons des permanents pour être moins péjoratif.

        Si quelqu’un a une idée

        20.03 à 17h08 - Répondre - Alerter
        • mamapasta : nombre

          Nous sommes 2 % de végétariens en France...la plus faible concentration d’Europe de l’ouest.....

          20.03 à 20h20 - Répondre - Alerter
  • @sqola
    Je vous trouve un peu dur, moi ces témoignages me paraissent représentatifs des difficultés à être végétarien ou végétalien. Je reconnais en eux des situations typiques qui me sont aussi arrivées.

    28.06 à 22h47 - Répondre - Alerter
  • Autant le dossier de fond était bien et la démarche remarquable, autant ces témoignages ont été une déception… (et pas que pour moi, d’autres retours similaires)

    Sur 4 témoignages, deux personnes continuent de manger de la viande, une troisième en remangerait et en achète pour ses proches…

    Chacun fait son cheminement à son rythme bien sûr, et il n’est pas question de critiquer ces personnes qui font déjà beaucoup mieux que la plupart des gens. Mais il aurait été tout aussi facile de trouver 4 personnes un peu plus représentatives des gens qui ne mangent pas d’animaux non ?

    Bref, la petite touche du dossier qui aurait pu être moins frileuse.

    (Note : nous avons une section « journalistes » sur le forum VégéWeb, je suis sûr que vous auriez trouvé plein de végétariens candidats au témoignage)

    28.06 à 12h02 - Répondre - Alerter
    • "il n’est pas question de critiquer ces personnes qui font déjà beaucoup mieux que la plupart des gens"

      Et mince pourquoi porter un jugement de valeur... Qui fait mieux que quoi ou qu’est-ce ???

      Vous faites sûrement mieux que moi selon vos convictions ou vos démarches intellectuelles ou autres.
      Et parallèlement, je fais mieux que vous selon mes convictions ou me démarches intellectuelles ou autres.

      Chacun fait son cheminement à son rythme. N’oubliez pas que plusieurs chemins existent sans que cela portent préjudices aux autres.
      La diversité fait la force de nos sociétés, sans que les différentes "voies" prises par chacun ne doivent revendiquer une supériorité par rapport aux autres. C’est bête.

      Après je remercie malgré tout les végétariens ou -liens pour les sublimes recettes de légumes qu’ils ont !!!

      20.03 à 11h18 - Répondre - Alerter
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