Bref, de retour de vacances je reprends le compostage en main. Une fracture du scaphoïde plus loin et les 2 mois de plâtre qui vont avec, me revoilà opérationnel à l’hiver 2011-2012 pour la premiere récolte du compost !

Les enfants s’en donnent à cœur joie pour "nourrir" les arbres et autres plantes qui parsèment les espaces verts de la résidence. Cette opération permettra de vider le 2nd composteur, celui dédié à la maturation. Auparavant, une partie de la récolte a été minutieusement tamisée (à l’aide d’un petit grillage type grillage à poule). Le fin compost à la douce odeur de sous-bois a été distribué aux résidents volontaires pour amender leurs jardinières. Et je peux vous le garantir, les plantes du balcon en raffolent !

Le premier composteur li est plein. Le compost est vidé, brassé, arrosé et transvasé dans le second désormais vide. Vous suivez ? il y a donc sur la gauche un bac plein de déchets végétaux en phase de compostage et maturation et sur la droite un bac vide qui reste le bac d’apport des déchets de cuisine. Et puis bien sur un troisième petit bac sert de réserve en matière sèche (feuilles mortes, fin branchage....).

L’année 2012 s’écoule et au fur et mesure les participants se réduisent à tel point que depuis cet été je suis quasiment le seul à apporter, alors même que l’été est la saison des fruits et légumes. Pourtant des apports il y en a, mais des déchets grossiers inadaptés type arbustes, branches, bambous qui n’ont pas leur place. Je passe donc mon temps à faire le ménage et mettre de côté ces déchets qui ne compostent pas bien. Aujourd’hui 6 novembre il doit y avoir 1 ou 2 personnes en plus de moi qui participent, le bac est 1/2 plein à et j’avoue ne plus être très motivé, à la fois car personne ne s’approprie ou ne s’intéresse au projet (l’entretien est censé être collectif) et il y a une dégradation (participants en baisse, qualité des apports médiocre). Pour l’instant j’ai informé des bonnes pratiques les participants officiels mais un certain nombre de tâches restent à accomplir.

• organiser une animation récolte, brassage, transvasement
• resensibiliser le responsable des espaces verts sur l’apport de feuilles mortes
• resensibiliser les participants à la qualité de leurs apports

Le principal enseignement c’est qu’un projet de la sorte doit être porté par une personne motivée, persuasive, rassurante. Je n’ai pas toutes ces qualités ce qui explique la baisse de motivation des résidents mais le plus important est de communiquer, informer, montrer. Il est certain qu’il manque une deuxième personne qui s’approprie le projet et relaye activement de son côté. La majorité des gens sont passifs et "consommateurs".

Je dois donc mettre sur pieds

• - tract et information de ’ensemble des habitants (et des nouveaux en particulier)
• organiser une animation information (en même temps que la récolte) dans la convivialité (thé, biscuits...)
• trouver une personne motivée et active.

Sincèrement, il est tellement plus facile de jeter à la poubelle. C’est financièrement identique pour l’administré, c’est la facilité, le moindre effort et légitimement l’être humain va au plus facile sauf à avoir une grosse motivation ce qui sera toujours réservé à une minorité. La collectivité ne fait rien pour limiter le camion poubelle (3 fois par semaine pour le bac gris classique c’est affolant !!) mais peut-être son incinérateur est-il gourmand ?

Je profite donc de ce blog pour me remotiver, je suis aussi conscient que les lecteurs attendent des arguments positifs pour se lancer et franchir le pas. Alors on est reparti !!!!