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Poubelle la vie

Par Sébastien
26-10-2010

Nos poubelles débordent

(S.Bosvieux)
Ces jours-ci, l'essence se fait plus rare et les poubelles plus nombreuses. On peut le voir sous l'angle de la grève : c'est la faute aux arrêts de travail des éboueurs et salariés des raffineries qui défendent (pour nous aussi) nos retraites. Mais ces constats ne sont-ils pas également symptomatiques de sérieux problèmes dans notre société ?

Le manque d’essence révèle toute notre dépendance au pétrole et la fragilité de notre mode de vie occidental. La plupart de la population se met à la recherche de stations services approvisionnées plutôt que d’alternatives durables et soutenables. Le vélo, les transports en commun, le covoiturage sont au mieux un provisoire système D pour beaucoup.

Mais notre sujet concerne plutôt les poubelles. Leur amoncellement sur les trottoirs choque davantage : saleté voire salubrité sont en jeu. Là aussi nos œillères nous orientent vers les grévistes comme seuls responsables. Il est toutefois possible d’élargir notre spectre.

Basiquement, il est du devoir de tout citoyen ayant un minimum de savoir-vivre en société de ne pas jeter ses déchets dans la rue mais de les garder chez soi ou de les laisser dans le local poubelle pour éviter les désagréments. Malheureusement, certains en profitent même pour se débarrasser de déchets interdits au ramassage plutôt que de se rendre à la déchetterie ou appeler les encombrants (déplacement gratuit, appeler le 3131 à Toulouse).

Une autre vision, la mienne, est d’être choqué par la quantité monstrueuse de déchets générés en à peine une semaine. Quand je descends chacune de mes poubelles (tout venant et tri) toutes les trois semaines voire au pire toutes les deux semaines, certains trouvent normal de produire un sac par jour !!!

Le slogan de l’Ademe, nos poubelles débordent, n’a jamais aussi bien porté son nom. Dommage que les médias et la population ne dénoncent pas nos 360 kg de déchets par an soit deux fois plus qu’il y a 40 ans.

Réduction à la source, sélection de produits moins emballés, tri et bien sûr compostage, les solutions existent. Le compostage réduirait d’ailleurs les quantités de poubelles (30%) d’une part mais éviterait aussi des problèmes de salubrité et d’odeurs. « Mais c’est bien sûr », aurait dit l’autre, il suffisait d’y penser !

Et pour ne pas l’oublier, ce sera la semaine européenne de réduction des déchets du 20 au 28 novembre 2010.

Et si la grève nous ouvrait enfin les yeux ?

COMMENTAIRES ( 6 )
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  • Sauf que c’est encore l’"éco-consommateur" ou l’"éco-citoyen" qui va être sollicité. Il serait temps d’élagir les responsabilités au système industriel et à ses acteurs (au sens large, grande distribution inclus). L’analyse a d’ailleurs déjà été faite : http://yannickrumpala.wordpress.com/2008/11/29/reduisons-nos-dechets-chiche/

    31.10 à 16h10 - Répondre - Alerter
  • chrichri 83 : Défense du citoyen

    Le citoyen n’est pas le premier responsable du problème des déchets .Les bacs jaunes de tri sont immédiatement encombrés par les cartons , à quand les bacs pour cartons ? Vous savez que les commerçants doivent découper leurs emballages en petits morceaux pour les recycler ou les porter à la décheterie ?(qui n’est pas tout près , bonjour l’émission de CO2) . Les zones urbaines de bureau n’ont souvent pas de bac à papier . (en tous cas pas à La Valette du Var , c’est pas faute d’avoir demandé).
    Les communes doivent être exemplaires pour espérer motiver leurs habitants . Quand à défendre la grève des poubelles, je ne suis pas d’accord , on ne peut laisser une ville croupir dans ses déchets, avec les rats , c’est un problème de respect de la population et de santé publique .

    30.10 à 23h03 - Répondre - Alerter
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A PROPOS

Mon métier c’est les eaux usées alors pour ne pas perdre la main le week-end, je me plonge dans les poubelles et les déchets de cuisine pour leur donner une seconde vie. Pour compléter le cycle de la matière organique, rien de mieux qu’un tour de vélo pour lequel je milite à Toulouse.

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