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17-02-2005
Mots clés
Social
France

Mais que vais-je faire de ma vie ?

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Surdiplômés et sous-employés, certains jeunes ne manquent pas de courage, mais la tristesse du monde de l'entreprise les décourage parfois. Le livre Un métier pour la planète... et surtout pour moi ! leur est adressé.
SUR LE MÊME SUJET

Elisabeth Laville et Marie Balmain, Un Métier pour la planète... et surtout pour moi ! Guide pratique des carrières du développement durable, Village Mondial, 288 pages, 15 euros.

On peine à le croire aujourd’hui, mais il fut un temps où les jeunes cadres entraient en entreprise comme on entre en religion. Ils avaient accompli des études longues et difficiles qui, à ce titre, leur garantissaient un emploi reconnu et bien payé. Ils intégraient des fonctions prometteuses chez des fabricants de cartons ou de yaourts, bien persuadés qu’avec du travail, de la détermination et un peu de jugeote, ils graviraient les échelons jusqu’au pinacle. Ils n’avaient aucun doute. Ils devaient finir leur carrière puissants, respectés et riches, dans un pays alors puissant, respecté et riche.

Puis, il y eut de grands changements. La crise survint, le chômage monta, les diplômes se massifièrent - se dévaluèrent. On inventa le RMI pour découvrir qu’un bac + 5 pouvait aussi le toucher, sans être un paresseux. Parallèlement, l’entreprise perdait beaucoup de sa superbe. Il faut dire qu’après avoir dégraissé et précarisé ses ouvriers et employés, elle pressa ses cadres comme des citrons, sans rien leur offrir d’autre en contrepartie que des "objectifs" de plus en plus irréalistes.

Moins de yaourt, plus de vitamines

On parla soudain de malbouffe, de licenciements boursiers, de marées noires, d’effet de serre, de précarité, de harcèlement moral... Tout ce que la grande entreprise touchait se transformait en chose laide, bête et triste. Alors, les jeunes diplômés se posèrent des questions. Au chômage, ils avaient le temps... Pourquoi passer sa vie dans un laminoir gris, être mal payé et maltraité pour vendre toujours plus de cartons ou de yaourts ? Quel sens à tout ça ? Ils firent un rêve : et si j’utilisais mes compétences, mes idées, mon énergie pour faire des choses utiles, quitte à être moins bien payé ? Travailler dans le commerce équitable, dans l’environnement ou dans une ONG, s’échiner à améliorer le quotidien de ses contemporains, juste pour pouvoir se lever le matin sans arrière-goût âcre dans la bouche, et si c’était possible ?

A ceux-là, Un Métier pour la planète... et surtout pour moi ! est destiné. Ils y trouveront des conseils, des adresses et des encouragements. Oh, rien de miraculeux : l’ouvrage ne cache pas que les postes sont encore fort peu nombreux dans les entreprises et que les meilleures idées sont celles que l’on met en œuvre soi-même, manière soft de dire : démerde-toi et le ciel t’aidera. Car l’entreprise (la grande, en tout cas), en retard, est parfois encore immergée dans le laid, le bête et le triste. Comment pourrait-elle parler le même langage que ceux qui recherchent du sens, quand elle a pour seule valeur l’accroissement du bénéfice d’exploitation ? Toute la force d’Elisabeth Laville, auteure d’un précédent opus fort réussi, L’Entreprise verte (Village Mondial, 2002), est d’arriver à nous faire croire que l’entreprise va bientôt se mettre au joli diapason de ses cadres, qu’elle ne pourra pas continuer sur la mauvaise pente qui est parfois la sienne. On y croit fort durant 300 pages. Et ensuite ?

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  • Entrer dans une entreprise comme on rentre en religion, cela se pratique encore aujourd’hui mais dans d’autres hémisphéres de notre planète. Pourquoi ne pas faire des études longues même si au bout nous sommes confrontés aux mêmes problèmes que des personnes sans aucun diplôme... ? Après tout quitte à être désespérer autant l’être avec un peu de culture, un peu de connaissance sur le monde qui nous entoure et sur lequel malheureusement nous ne possédons aucun contrôle. Je suis de ses diplômés qui travaillent ou peu ou qui acceptent un de ses emplois précaires, sous qualifiés, mais qui permet néanmoins de mettre un peu de "faste" dans la nourriture dont nous devons nous substanter vaille que vaille...
    Je vous salue bien bas

    26.05 à 00h11 - Répondre - Alerter
  • ah ben nan !! ça c’est pas bien de casser ce joli article par une phrase de conclusion négative.... si on ne croit pas qu’on peut changer les choses en se mobilisant c’est la fin du monde, enfin, du monde démocratique !!! Je suis de ces diplomés bac+5 qui galèrent... alors pensez à nous !!!

    17.10 à 14h21 - Répondre - Alerter
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