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« Nous sommes passés au bio au début des années 2000. A l’époque, il existait des aides intéressantes pour se convertir et nous pensons que c’est l’avenir. On revient au travail du sol comme au temps des grands-parents, sauf qu’on a beaucoup mécanisé depuis. Il existe de nouveaux outils : la herse-trille pour arracher les mauvaises herbes, le déchaumeur qui remplace les pesticides. Nous n’utilisons plus d’engrais, hormis le fumier et les engrais organiques. On obtient des rendements très intéressants, proches de ceux des agriculteurs en conventionnel pour certaines cultures comme le tournesol ou l’orge. Notre point faible, c’est le carburant : on doit passer plus souvent dans les champs, et on consomme donc plus de gasoil.
Pour les agneaux, j’essaye de travailler en direct avec les bouchers de la région. Mais mes marges sont petites. Pour faire de l’élevage à viande il faut être extrêmement motivé, ne pas compter les heures. Au final, c’est beaucoup moins rentable que la céréaliculture. Nous voulons être indépendants vis-à-vis du système, c’est pour cette raison que nous sommes passés au bio. Nous limitons au maximum les achats extérieurs. Par exemple, nous faisons nous-mêmes nos semences. On sème de la luzerne qui apporte de l’azote au sol et sert d’alimentation aux brebis. C’est du bio intensif, mais nous restons des marginaux par ici. »
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