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21-06-2007

L’objet "qui tue" : cette semaine, le cercueil

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Finir entre quatre planches (ou plutôt huit), c'est le lot commun des 540 000 Français qui décèdent chaque année. Un voyage pour l'éternité, pas toujours très respectueux de l'environnement.
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La législation française ne laisse rien au hasard. Les cercueils – hermétiques - doivent être fabriqués à partir de matériaux biodégradables et répondre à des caractéristiques de composition, de résistance et d’étanchéité fixées par arrêté du ministre de la Santé. Pour assurer cette étanchéité, l’épaisseur des planches est fixée au millimètre près. De 18 à 34mm selon les versions. Un mètre cube de bois est ainsi nécessaire à la fabrication de cinq à six cercueils. Au total, ce sont donc près de 100000 stères de bois, qui sont, soit enterrées, soit consumées chaque année en France.

Le marché des cercueils pèse donc lourd pour la planète. Le chêne, le pin et le frêne sont directement issus des forêts françaises. Mais les bois exotiques tels que l’acajou parcourent parfois quelques milliers de kilomètres pour finir dans nos cimetières. Enfin, si le bois est naturel et biodégradable, le vernis qui l’enduit l’est beaucoup moins, sans parler du capiton intérieur et des ornements fixés sur la "caisse en sapin".

Vert, jusque dans la tombe

Alors comment réduire l’impact environnemental de ses funérailles ? La crémation ? Avec la baisse de l’influence religieuse et la modification des modes de vie, c’est le choix d’une part croissante de français, 27% aujourd’hui, selon l’association française d’information funéraire (Afif). Mais la crémation n’est pas la panacée au plan environnemental. Le corps est en effet brûlé à l’intérieur d’un cercueil pendant une heure et demie, à plus de 1000 degrés C. Malheureusement pour la planète, le défunt n’emporte pas au paradis l’énergie consommée par le four et les émanations de CO2 du corps et du bois.

Ecolos pour l’éternité certains de nos voisins européens ont trouvé l’alternative. Ils laissent de côté le bois massif et privilégient les matériaux composites. Fabriqués à base de matières complexes de papier, produits en fibres recyclées sans chlore et assemblés avec des colles végétales, ces cercueils voient la mort en vert. Ces matériaux et les peintures écologiques offrent une pléiade de possibilités inédites. Exemple d’innovation venue d’Italie : un cercueil en amidon en forme d’œuf, dans lequel la dépouille repose en position fœtale. Le tout rappelle un bulbe planté en terre, sur le sommet duquel un arbre est planté. Non content de ne plus couper d’arbres, on en plante un. Et la vie repart.

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  • Au lieu d’être objectif, cet article est particulièrement partisan. Rien ne nous empêche d’être écolo avec un cercueil en bois, qui est un matériau tout ce qu’il y a de plus naturel et biodégradable. Vous l’avez dit vous-même, tous les bois utilisés dans la fabrication, à l’exception de l’acajou, sont issus des forêts françaises. Or les forêts françaises sont TOUTES éco-gérées, et le territoire forestier progresse tous les ans en France. Quant aux vernis/colles, il en existe plein qui sont totalement biodégradables, il suffit de poser la question aux pompes funèbres. Les cercueils en bois écolo sont d’ailleurs loin d’être les plus chers dans le dernier catalogue que j’ai vu. La boîte à chaussure comme dernière demeure, très peu pour moi...

    PS : le linceul est interdit pour des raisons sanitaires. Car notre corps peut polluer bien plus que le cercueil lui-même...

    6.11 à 19h52 - Répondre - Alerter
  • J’ai l’impression que cette forêt de chiffres et de statistiques sur la consommation de bois pour construire notre dernier costume, les considérations sur la toxicité potentielle des colles et vernis, de même que la notion d’énergie pour cette ultime chimie de la vie, ne représentent qu’un effort ecologique dérisoire comparé à notre effroyable environnement urbain quotidien. regardez vivre la ville du balcon d’un dixieme étage, ouvrez le placard dans lequel sont rangés vos produits d’entretien et pire asseyez vous devant un reportage sur les pays en cours d’epansion..... Où est le vrai problème ?
    Quant aux considérations épidémiologiques êtes vous sûrs que nos poubelles soient mois dangereuses qu’un corps qui retourne lentement dans la boucle du carbone sous six pieds de terre ? Qu’en pensent les napolitains ?
    Les technocrates bien pensants ont satisfait la bonne conscience collective en légiferant et en codifiant, par le fait, cet odieux commerce de la mort.
    Alors si « liberté » sur notre terre de France veut encore dire quelque chose pourrait-on laisser à chacun le choix d’avoir la paix administrative avant la paix éternelle ? Merci du fond du ...cercueil !!!!

    17.06 à 20h08 - Répondre - Alerter
  • On pourrait croire que d’autres coûtumes sont plus écolos ; par exemple laisser les charognards manger les cadavres. Pourtant, c’est le cas en Inde pour je ne sais plus quelle religion, et ça pose de gros problèmes en ville ! :o)

    17.09 à 09h27 - Répondre - Alerter
  • Désolé de jouer les rabats joie au pays des merveilles écolo mais pour des questions purement sanitaire on enterre pas à meme la terre ça parrait logique... Le temps de degradation du cerceuil permet aux gaz de s’echapper progressivement, sans ça il y aurait bcp plus de feux folets, d’affaissements de concessions et tout filtrerai directement dans le sol. De meme le coup de l’arbre, c’est bien gentil mais il faut arreter la naiveté, ya pas la place de planter un arbre au dessus de chaque tombe, et on n’a evidement pas le droit d’enterrer n’importe qui n’importe ou (il est meme interdit de disperser les cendres ailleurs qu’aux jardins du souvenir.

    2.07 à 00h17 - Répondre - Alerter
  • je pense que la crémation devrait etre faite en retirant le corps d’un cerceuil qui pourrait ainsi resservir, malheureusement je crois que peu de gens sont prêts à faire cela. peutêtre faudrait-il faire envisager ce choix pendant que l’on est encore en vie ainsi qu’on le fait pour le don d’organes.

    26.06 à 13h42 - Répondre - Alerter
  • personne n’a encore rescussité parce qu’il a été enterré dans le cercueil même le plus cher qu’il soit alors pourquoi ne pas nous envelopper dans de beaux draps et nous envoyer aussi simplement auprès du saint pere ? polluer la nature à ce point , entre le bois de nos forêts et les vernis polluant pour les embellir et sans oublier la crémation,il y a de quoi se dire au fond du coeur " mourons et partons le coeur léger de ne pas, même à travers notre mort, détruire un peu plus la terre que nous laissons à nos descendants"

    26.06 à 11h16 - Répondre - Alerter
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