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3-09-2014

Directive nitrates : la France va être condamnée

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Ce jeudi 4 septembre, la France devrait une nouvelle fois être condamnée pour non respect de la directive nitrates. Et l’amende infligée par la Cour de justice de l’Union européenne risque d’être salée.

La France est poursuivie par la Commission européenne pour « ne pas avoir mis en œuvre de manière correcte et complète toutes les exigences énoncées » dans la directive de 1991 qui visait à lutter contre la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole. Les algues vertes sont le signe le plus visible de cette pollution due aux lisiers, fumiers et engrais azotés. Dans l’Hexagone, une large partie des eaux de surface, des nappes phréatiques mais aussi des eaux côtières sont polluées. L’air est, dans les régions agricoles, trop chargé en ammoniac, le gaz nocif qui s’échappe des rebuts azotés.

Une réglementation qui favorise la pollution

La France pourrait faire valoir, pour sa défense, le fait qu’elle a établi – en juillet dernier – une nouvelle cartographie des zones vulnérables aux nitrates agricoles, dans laquelle se trouvent désormais incluses 70% de la surface agricole utile française, et quelque 23 000 communes. A vrai dire, elle n’avait pas trop le choix, puisqu’elle a été condamnée en juin 2013 par la justice européenne pour désignation incomplète de ces zones vulnérables...

Mais désigner n’est pas forcément agir, et c’est justement le manque d’action qui est reproché à la France (la liste des manquements est ici). Pis, l’Hexagone a pris ces dernières années des mesures qui, au final, empêchent de lutter efficacement contre la pollution aux nitrates : un décret de décembre 2013 augmente le seuil au-delà duquel il faut obtenir une série d’autorisations pour lancer un élevage industriel de porcs, les regroupements d’élevage ont été facilités, le plafond d’azote organique qu’une exploitation peut produire a été relevé, etc.

Il est probable que la France ne puisse pas non plus respecter l’objectif de « bon état écologique » de deux tiers des eaux de surface en 2015 fixé par la directive cadre sur l’eau. Ce qui l’expose à de nouvelles amendes.

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  • Inacceptable…

    L’Italie – avec son jambon de Parme, l’un des tous premiers producteurs européens de porcs tant sur le plan qualitatif que quantitatif– a réglé son problème de nuisances olfactives, de pollution aux nitrates et d’algues vertes DEPUIS PLUS DE DIX ANS.

    Et ce en faisant tout simplement appel à une méthode 100% naturelle, ne demandant aucun investissement lourd en matériel : il suffit en effet d’ajouter à la nourriture des porcs en très faible quantité de la Chabasite, une roche volcanique qui réduite en poudre, améliore le process digestif des animaux.

    A l’instar d’un charbon actif, ce simple apport minéral permet de réduire drastiquement la production et le rejet de l’azote ammoniacal, vecteur des odeurs et précurseur des nitrates…

    Le Préfet de Bretagne et les Ministères de l’Agriculture + Ecologie ont été dûment informés de cette solution novatrice et écoresponsable il y a déjà trois ans… La Bretagne et nos Ministères continuent pourtant de « réfléchir », alors qu’il aurait été tellement plus efficace d’appliquer cette méthode utilisée depuis dix ans en Italie par exemple sur l’une des baies les plus polluées de Bretagne, dans le cadre du Plan Algues Vertes…

    Il y a pourtant urgence : Bruxelles, l’Allemagne et la Hollande se penchent à leur tour sur la Chabasite, ce qui va redonner des points de compétitivité aux éleveurs hors hexagone (les Hollandais qui ne disposent pas du foncier suffisant dépensent jusqu’à 18 euros par porc pour le traitement des effluents…), conduisant à une situation économique dramatique en Bretagne, qui n’a pas vraiment besoin de ça en ce moment...

    Pourquoi ce retard inadmissible ? Pourquoi la Collectivité préfère t’elle payer 70 euros aux grands du secteur du traitement de l’eau par kilo de nitrates « nettoyés », alors que la simple prévention amont de la pollution coûterait-elle, comme d’habitude, jusqu’à 20 fois moins cher ???…

    Que font les services de Ségolène Royale ? C’est pourtant un dossier qui devrait la motiver…

    4.09 à 12h28 - Répondre - Alerter
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