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Chantal Jouanno moins "désespérée" sur la taxe carbone
mercredi, 31 mars 2010 / Julien Kostrèche

Chantal Jouanno était l’invitée de Jean-Michel Apathie ce matin sur RTL, l’occasion pour la Secrétaire d’État à l’Écologie - qui s’était déclarée "désespérée" par l’annonce de l’abandon de la taxe carbone - de présenter ses excuses au Président de la République et de nuancer ses propos.

- A propos de Nicolas Sarkozy :

"J’ai eu l’occasion de m’entretenir avec son plus proche collaborateur [Claude Guéant], mais de toute façon le désespoir ne peut-être qu’un sentiment provisoire, temporaire quand on est ministre, maintenant, il faut se retrousser les manches, avancer sur ces sujets, la balle est dans mon camp", estime la ministre.

"Si mes propos ont été mal compris ou ont blessé, vraiment, je le regrette parce que ce n’était pas du tout l’objectif, d’ailleurs la phrase dans ces propos qui n’a jamais été relevée c’est quand je répète que je lui fais confiance justement pour relever ce défi, car s’il y en a bien un qui a porté le Grenelle, et ce n’était pas facile, c’est lui", conclut-elle à l’attention du chef de l’État.

- Au sujet du Medef :

Interrogée par l’écrivain Olivier Frébourg pour Libération, la ministre avait déclaré : "c’est clair c’est le Medef qui a planté la taxe carbone." Elle nuance aujourd’hui ses propos : " Si on doit changer de braquet sur la taxe carbone, c’est d’abord parce qu’elle ne passe plus dans l’opinion publique où on a un regain de l’écolo-scepticisme. Il y a aussi un partie du Medef qui n’a cessé de dire ’vous allez tuer nos entreprises’ oubliant par là de rappeler qu’on était sur une bascule de fiscalité entre la taxe professionnelle d’une part et cette taxe carbone d’autre part."

- Sur Nicolas Hulot qui quitte le Grenelle :

Chantal Jouanno précise que Nicolas Hulot veut faire une pause pendant deux mois pour prendre du recul, tout en soulignant que d’autres associations veulent "au contraire" s’engager davantage dans le Grenelle. « Il va revenir Nicolas Hulot, il l’a dit lui même, il fait son bilan. Les relations ont toujours été compliquées avec les ONG, rappelle la ministre. On ne peut pas leur dicter leur comportement".

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