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Commerce équitable : Vrai ou faux ?
jeudi, 13 avril 2006
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Le commerce équitable a du succès ? Pourtant, il représente seulement 0,008% du commerce international. Pour vous aider à vous y retrouver, Terra Economica tord le cou à quelques idées reçues.
Les produits CE sont plus chers que les autres.
FAUX - À qualité égale, les produits ne sont pas plus chers que tous les produits que nous achetons habituellement.
Les produits issus du commerce équitable sont sains et biologiques.
VRAI ET FAUX - Un produit labellisé commerce équitable (CE) n’est pas obligatoirement labellisé Agriculture biologique (AB).
Les produits issus du commerce équitable sont des produits alimentaires.
FAUX - 60 % sont certes des produits alimentaires, mais 40 % proviennent de l’artisanat.
La France est la lanterne rouge de l’Europe pour la consommation de produits issus du commerce équitable.
VRAI - Les Français dépensent 9,7 millions d’euros par an contre 101 millions d’euros en Allemagne, 71,5 millions d’euros aux Pays-Bas, 51 millions d’euros en Suisse et 16,1 millions d’euros en l’Italie.
Le commerce équitable est la solution aux inégalités planétaires. FAUX - Il représente seulement 0,1 % du commerce européen et 0,008 % du commerce mondial. On estime à près d’un million le nombre de producteurs bénéficiant du système sur la planète et il existe encore dans le monde un milliard d’individus qui ne sont pas en mesure de satisfaire les besoins élémentaires de consommation (eau, nourriture, vêtements, logement).
Le commerce équitable ne concerne que le Sud,le Tiers-monde.
FAUX - Chaque année, 100 000 exploitations agricoles ferment en Europe dont 20 000 en France. Des réseaux européens et français de commerce équitable se développent en s’inspirant du modèle réalisé avec le Sud.
En bout de chaîne, le commerce équitable enrichit les mêmes que d’habitude.
VRAI - Alors que le chiffre d’affaires des pionniers du commerce équitable s’élève à 400 000 euros pour Andines, 7,3 millions d’euros pour Artisans du Monde ou 7,7 millions d’euros pour Solidar’monde, il est de 9,2 millions d’euros pour un grand distributeur comme Leclerc entré tardivement sur ce créneau. Alter Eco a, depuis son entrée en grande surface en 2002, multiplié son chiffre d’affaires par dix.
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