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Obama veut 80% d’énergies « propres » d’ici à 2035
mercredi, 26 janvier 2011
/ Anne Sengès / Correspondante de « Terra eco » en Californie, Anne Sengès est l’auteur de « Eco-Tech : moteurs de la croissance verte en Californie et en France », paru en novembre 2009 aux éditions Autrement. |
Dans son discours sur l’état de l’Union, le président américain a déclaré que son pays ne pourrait conserver son rang qu’en investissant massivement dans les énergies vertes. Mais le mot « climat », lui, est devenu tabou…
Le 25 janvier au soir, lors du traditionnel discours sur l’état de l’Union, Barack Obama a lancé un défi aux Etats-Unis : celui de surpasser la Chine considérée comme la grande favorite dans la course à l’éco-innovation. Pour mettre les troupes en ordre de marche, le président américain a fixé à son pays un objectif ambitieux : faire en sorte que d’ici à 2035, 80% de l’électricité produite aux Etats-Unis provienne de sources propres. Aujourd’hui plus de la moitié de l’électricité provient encore de centrales au charbon.
Barack Obama, dans ce discours aux accents patriotiques, cherchait surtout à convaincre le camp des républicains, pas très fan des énergies renouvelables, que le pays risquait de perdre son statut de super puissance et se faire coiffer au poteau par la Chine s’il n’investissait pas dans les énergies et technologies du futur.
Le climat, sujet tabou
Pourtant, si Barack Obama a réaffirmé sa foi en des Etats-Unis qui carburent aux énergies propres (sans s’étendre sur des mesures concrètes), le Président a fait en sorte d’éviter de mentionner le fait que le pays ne s’était toujours pas doté d’une loi sur le climat. Les membres du Congrès restent en majorité hostile à l’adoption d’un système de droit d’émission de CO2. Nulle mention non plus du changement climatique, un terme devenu tabou, le Congrès comptant désormais un grand nombre de climato-sceptiques… Signe des temps, le jour même du discours d’Obama sur l’état de l’Union, la presse annonçait le départ de Carol Browner, la conseillère du Président sur les questions d’énergie et de changement climatique. Et le Wall Street Journal allait jusqu’à avancer qu’elle ne serait peut être même pas remplacée.