Selon l’avocat Arnaud Gossement, Nathalie Kosciusko-Morizet se bat pour conserver le périmètre de son « super ministère » et garder, surtout, la main sur l’énergie.

A la tête d’un ministère amoindri par apport à celui de son prédécesseur Jean-Louis Borloo, Nathalie Kosciusko-Morizet serait montée au filet pour conserver la responsabilité de la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement et ne pas laisser les coudées franches à Eric Besson, nouveau ministre de l’Industrie et de l’Energie. Avec succès, si l’on en juge le compte-rendu du dernier Conseil des ministres qui s’est tenu ce mercredi 24 novembre. « NKM retrouve sa compétence, non pas simplement en matière de fixation des tarifs d’achat des énergies renouvelables comme l’avait laissé entendre Nicolas Sarkozy, mais plus globalement en matière de politique énergétique… », estime l’avocat Arnaud Gossement, pour qui séparer écologie et énergie constituait une hérésie. « NKM pourra donc désormais se défendre de n’être qu’une ministre en charge des petites fleurs », conclut-il. Même si la vigilance reste de mise sur plusieurs dossiers, notamment sur les énergies renouvelables, comme le notait déjà Arnaud Gossement le soir du remaniement dans une chronique publiée sur Terra eco.