Pendant près de quarante ans, 70 à 90 hectares des terres fertiles de Moulon à Gif-sur-Yvette, situés à deux pas des bureaux des chercheurs dont vous parlez dans votre (excellent) article, ont permis à la recherche agronomique d’avancer sur le chemin de la connaissance de la génétique du blé et du maïs. Mais aujourd’hui, plusieurs dizaines de milliers de ces micro-parcelles, fort utiles à l’agriculture française dans son ensemble, ont été rasées sous le prétexte du projet de cluster pourtant qualifié de "scientifique" de Paris-Saclay et seront bétonnées, comme le seront des dizaines d’autres hectares de terres agricoles du Plateau de Saclay, excellentes terres nourricières à 20 km de Paris. Côté terres expérimentales, il ne reste qu’une superficie insuffisante (30 hectares) aux expériences sur le terrain à proximité immédiate de l’institut de recherche. Les aménageurs promettent (peut-être) d’autres hectares (une vingtaine) pour "remplacer", sauf qu’on ne remplace pas toute l’histoire que ces parcelles avaient, si utile dans la recherche scientifique.
Votre article prouve, s’il en était encore besoin, le dramatique de ces terres agricoles, englouties sous le béton, qu’elles soient nourricières et/ou expérimentales.
Préservons la diversité des variétés