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Nature

Guerre des terres sur le plateau de Saclay

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Un campus scientifique d’envergure européenne, voilà l’avenir que l’Etat réserve à ce territoire francilien. Mais ses agriculteurs n’entendent pas se faire déraciner. Hectare par hectare, ils résistent et parfois l’emportent !

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  • Un patrimoine exceptionnel en danger :

    Un tiers de millénaire avant nous, les ingénieurs de Louis XIV avaient déjà inventé le développement durable. Pour le roi et ses désirs pharaonique de mise en valeur du château par les jeux d’eau, les "Shadocks" pompaient sans cesse, de plus en plus, avec des pompes à chevaux, moulins, voire pompes à bras portatives... sans succès. C’est alors que l’abbé Picard et Thomas Gobert étudiant les terrains environnants, pensèrent à l’eau de pluie, à des étangs pour accumulateurs d’eau, et à la gravité pour faire descendre sous pression l’eau vers les bassins et jets d’eau. Le tout gratuitement, sans pollution, sans épuisement de ressources. En prime, ces "rigoles" des plateaux de Saclay et de Trappes, drainaient les terres, en évitant inondations et marécages. Cet aménagement hydraulique unique au monde a mobilisé 40% de la totalité des fonds investis pour Versailles.
    Jusqu’à la seconde guerre mondiale ces installations ont fonctionné. Puis les routes, voies rapides nées de la circulation automobile, et des constructions nées de l’urbanisation des territoires, ont bouleversé l’économie du plateau de Saclay. "Rigoles" de captation coupées, étangs réduits ou supprimés, aqueducs abandonnés, tant et si bien qu’en avril 2007, 2 ans après de précédentes inondations, Villiers le Bâcle comme Le Val d’Albian ont connu de nouveau des dommages considérables. Comme exposé dans l’article, cette "tache blanche" sur la carte présente pourtant bien des attraits : C’est l’une des plus grandes surfaces agricole de l’Ile de France, et bien appropriée pour y produire des ressources alimentaires de proximité, bio de préférence ; aussi, réserve ornithologique près de l’étang vieux ; des ressources florale et faunistique appréciables.
    Pourquoi devrait-on tirer un trait sur tout cela, au motif de "combler" cet espace par une urbanisation galopante ? On imagine déjà un métro automatique, qui à l’origine de 42 stations passe à 72 pour le Grand Paris, englobant Saclay, selon une réunion tenue à Bures/Yvette récemment. Selon récente décision, il aurait été statué sur 2360 ha "sanctuarisés" pour les activités agricoles. Compte tenu de stations de métro sur le territoire, cela ressemble plutôt à moyen ou long terme à de la réserve foncière pour dans 50 ans. Il se pose la même interrogation pour l’ex terrain d’aviation d’essais en vol de Brétigny. Jusqu’à quand va-t-on bétonner en surface comme en hauteur les espaces "verts" autour des villes ?
    Pourtant, des projets d’aménagement des territoires existent. Le Syndicat de l’Yvette et de la Bièvre (SYB) est missionné pour la réhabilitation des "rigoles" afin de préserver le territoire des inondation, irriguer les cultures, et conduire de nouveau l’eau à Versailles de manière naturelle et économique. Budget de 20 millions € sur 10 ans. L’Association Des Etangs et Rigoles du plateau de Saclay (ADER) s’emploie à mettre en valeur les sites du plateau de Saclay par unes sensibilisation des publics, une cartographie diversifiée et des ouvrages avec la collaboration de JDG Publications, comme des expositions sur la richesse patrimoniale et naturelle du plateau. Lors de la journée du petit patrimoine, plus de 200 personnes ont visité l’exposition, et les 18 et 19 septembre, seront proposées, outre une exposition, des visites du territoire pour apprécier l’enjeu d’un aménagement raisonné autour de l’identité du territoire, au lieu de sa suppression pure et simple à terme.
    Puisse la raison se faire entendre, en offrant précisément un espace naturel diversifié en ressources, comme producteur de biens consommables de proximité pour la région sud Ile de France. Offrant aussi un environnement agréable pour la faculté d’Orsay et environs complémentaire à Versailles par des ressources touristiques, historiques comme industrielles, pour montrer agréablement et intelligemment les valeurs des recherches dans les éminets établissements existant déjà sur la place.

    Pierre Masselin

    16.07 à 01h40 - Répondre - Alerter
  • Il faut rappeler que ce monsieur Girardin est très engagé dans ce qu’il entreprend, respect à lui , Ne lachez rien !

    19.05 à 15h49 - Répondre - Alerter
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